Autrement dit, ces dettes qui ont paralysé la bonne dynamique de l’entreprise située au niveau de la zone industrielle de Oued Aïssi, ont été effacées.
Ce qui ne peut que réjouir et les responsables et les travailleurs de la société. Il faut dire que c’est un lourd fardeau que portait l’entreprise, l’un des fleurons de l’industrie à Tizi-Ouzou et en Kabylie. Un fardeau qu’elle traîne depuis plusieurs année déjà, grinçant ainsi sensiblement la marche en avant de la machine Eniem.
Il faut savoir que ces dettes généraient des pertes sèches, représentant les intérêts bancaires s’élevant à 1 milliard de dinars chaque année.
C’est vers l’année 1997 que la “descente aux enfer” de l’entreprise à commencé. Une centaine d’ouvriers a été remercié, forcés à partir en à la retraite anticipée et au départ volontaire. Près de 1000 travailleurs ont perdu leur emploi au sein de cette entreprise depuis cette date jusqu’à 2008. Actuellement l’Eniem, tourne avec un effectif de 2800 ouvriers.
Pourtant l’entreprise a bénéficié de deux plans de redressement et d’assainissement. Le premier, en 1997, consistait au retraitement de la dette qui s’était déjà accumulée, et le second, 2002, a fait geler cette dette. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce second plan n’a pas été vain, contrairement au premier.
Il a injecté du sang neuf à l’entreprise qui a considérablement augmenté son chiffre d’affaires qui est passé de 2,6 millions de dinars à 5,5 milliards en 2004.
L’avenir n’a pas été rose pour l’Eniem qui replongea dans les difficultés à cause toujours des dettes. Des dettes dont 13,4 milliards de dinars de découvert bancaire. Malgré cette situation, cette entreprise créée, faut-il le signaler en 1970, s’est confortablement installé sur le marché électroménager national soumis pourtant à une rude concurrence. L’Eniem contrôle, à elle seule, 65 % du marché. L’entreprise qui a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaire de 5,4 milliards de dinars, produit annuellement plus de 200 000 réfrigérateurs et 60 000 cuisinières, de quoi inonder le plus large des marchés.
Ce qui a fait la force et la différence du côté de l’Eniem, c’est aussi la qualité de son produit qui fait l’unanimité au sein des consommateurs.
Des consommateurs qui vont certainement être heureux pour l’entreprise.
Il est à noter que l’Eniem fait partie de 250 entreprises nationale qui ont bénéficié de cette mesure d’aide. L’idée de l’effacement de la dette ne date pas d’aujourd’hui. Sidi Saïd, le patron de l’UGTA, a promis l’année dernière déjà à la même période, lors d’une visite effectuée dans l’entreprise, que la décision d’assainissement de la situation de l’Eniem ne tardera pas à venir.
Voilà ce qui est fait à présent. L’Eniem peut s’en réjouir, elle qui verra du coup son avenir sous de meilleurs auspices.
M.O.B