La mission dévolue, dans un passé récent, habituellement au comité communal des fêtes n’étant plus assumée, il a fallu se rabattre sur les organisateurs privés pour leur donner l’occasion d’égayer un tant soit peu la ville. La région souffrant d’un manque flagrant d’activités récréatives de choix, pourrait de la sorte, retrouver, un peu de cette ambiance qu’elle n’a pas vécue depuis des lustres.
Après avoir essayé, sans grand succès, de casser la monotonie ambiante, l’APC vient de trouver une autre formule, plus rentable. La salle de cinéma serait louée, nous dit-on, à un particulier, pour y organiser des galas durant les derniers jours de carême.
Plusieurs chanteurs de renommée dont Taleb Tahar, Djilali Hamama sont programmés pour les prochains jours. Ce qui ne manquera pas de réjouir leur fans qui doivent cependant, faire l’effort de délier leur bourse car le spectacle n’est pas gratuit. Les organisateurs se doivent de rentabiliser la salle et satisfaire les exigences pécuniaires des artistes. Si certains chanteurs méritent le déplacement, le prix de la place, à deux cent dinars (200 DA) bien que jugé raisonnable, n’est pas à la portée de tous ces jeunes chômeurs. Ils auraient aimé que l’APC prenne en charge ce genre de manifestation, particulièrement en ce mois sacré.
Les anciens se rappellent les années fastes où les chanteurs se produisaient, gratuitement, cela s’entend, en plein air. Le public qui se déplaçait jusqu’en ville en revenait comblé.
A. O. T.