La rentrée scolaire de cette année n’a pas eu lieu au niveau de quelques établissements scolaires pour non achèvement des travaux et le collège d’Ighil Ouazzoug dans la banlieue de Bgayet, à l’instar de certains autres, n’a pas pu recevoir les élèves pour… non engagement des travaux.
Effectivement, depuis deux années déjà, l’association des parents d’élèves n’a pas arrêté de tirer la sonnette d’alarme et d’attirer l’attention des autorités sur la situation lamentable dans laquelle se trouve l’établissement, sujet à des inondations à chaque averse de pluie, suite aux infiltrations des eaux pluviales d’une part et au refoulement de eaux usées d’autre part, engendrant des arrêts de cours de quelques jours.
Outre ces inondations, les rédacteurs de ces rapports parlent d’absence d’infrastructures sportives, d’activités cultuelles, d’une bibliothèque non exploitée, de sanitaires ne répondant à aucune norme d’hygiène ni de sécurité et surtout, de salles de classe et marches d’escaliers se trouvant dans un état de délabrement représentant un danger permanent.
Cette situation que vivent les élèves et leurs enseignants influe négativement sur la scolarité et le résultat à l’examen du BEM, en nette régression, en est la parfaite preuve.
Par ailleurs, dans leur dernier rapport daté du début de l’année en cours, signé cette fois par le chef d’établissement, il est rappelé que durant les inondations du 14 janvier, l’établissement a eu à déplorer la détérioration et la perte d’un lot de matériel informatique, d’un lot de livres, de registres, de dossiers administratifs, d’un poste à souder et autres fournitures scolaires.
Face à ces divers problèmes qui s’accumulent de plus en plus, les parents d’élèves, à qui se joignent les membres de l’administration et les enseignants, lancent un ultime appel à toutes les autorités compétentes pour une intervention urgente afin de mettre un terme au sinistre vécu par le personnel administratif et enseignant et surtout les élèves qui n’ont pas encore rejoint leur école, ce qui les pénalisera, encore, assurément dans leur programme scolaire pour cette année.
“Il est urgent que la situation de cet établissement soit améliorée et surtout solutionnée, en priorité le problème de l’inondation du collège à chaque orage”, dira Rabah Boussaouira, président de l’association des parents d’élèves qui s’était déplacé à notre bureau muni des copies des rapports envoyés.
En effet, il est plus que nécessaire que le cas de cet établissement soit pris en considération du moment que même si son appellation de CEM ancien prête à équivoque, ce collège n’a été réalisé qu’en 1988 et il est fréquenté par 736 élèves quand même.
A. Gana