“Les prisonniers doivent être respectés”

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“Je ne tolérerai aucun dépassement de la part des surveillants ou responsables des milieux carcéraux”, a indiqué le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, tout en affirmant que les détenus “doivent être respectés et traités de façon respectable et que les injures et autres pratiques irrespectueuses vis-à-vis des prisonniers doivent être bannies”.

En effet, les prisons connaissent un surpeuplement qui se répercute négativement sur les conditions d’évolution des détenus pour ce qui est de l’hygiène, de la nourriture et de cohabitation.

A cet effet, le ministre a indiqué qu’il veillerait personnellement au respect de la dignité des prisonniers, l’évolution de leurs conditions d’accueil et de vie ainsi que le respect de soi et d’autrui.

Cela dit, une inspection a été créée depuis six mois, chargée d’accomplir et de réaliser des visites imprévues et surprises aux différents établissements pénitentaires et centres de rééducation afin d’évaluer la situation et surveiller de près les conditions des détenus ainsi que les surveillants qui sont accusés de maltraitance.

C’est à l’inspecteur général qui préside cette instance que revient la tâche d’élaborer des rapports périodiques sur la situation au sein des établissements pénitentiaires.

Dans ce contexte, le ministre précisera : “Notre ministère ne jouera pas la carte de la transparence et n’a rien à cacher à ce sujet et l’agression dont a été victime l’un des prisonniers de la part d’un agent de l’établissement pénitentiaire de Blida n’est pas un cas isolé”.

Sur ce volet et selon le ministre, 14 agents sont actuellement incarcérés dans des prisons pour avoir agressé des détenus tout en précisant : “L’enquête autour de cette affaire a démontré que le prisonnier a bel et bien été frappé par l’agent. La loi a été appliquée et cet agent se trouve actuellement en détention préventive.”

Concernant les prisonniers algériens détenus en Libye, M. Belaïz a signifié que Maammar El Gueddafi a promulgué une grâce présidentielle au profit de plus de 30 détenus algériens en 2008, de 28 détenus pendant le premier semestre de l’année 2009 et récemment de 33 autres détenus.

L’initiative du colonel Maammar El Gueddafi est, selon le ministre, “appréciable et interprète les bonnes relations qui lient l’Algérie à la Libye” tout en affirmant que “la grâce n’est pas un droit, d’autant que les détenus concernés ont été condamnés à la peine capitale ou à la perpétuité pour des crimes très lourds dont le trafic de stupéfiants”.

S’exprimant sur le sujet, le ministre a précisé que “les conditions carcérales seront améliorées et cela en l’application des directives portant humanisation de ces conditions pour l’amélioration des repas et l’intensification des activités culturelles, religieuses et sportives”.

Le ministre a effectué une visite dans toutes les parties et services de l’établissement pénitentiaire d’El-Harrach pour s’enquérir des conditions de détention des prisonniers.

Hacène Merbouti

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