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L’agriculture de montagne au secours des bourses modestes

La saison d’automne aidant, l’abondance des produits de l’agriculture de montagne, en cette dernière semaine du mois sacré de Ramadhan a, en quelque sorte, atténué la montée en flèche à donner le vertige qu’ont connu les produits de consommation au niveau de la ville de Kherrata depuis le début de cet été, et qui n’a épargné ni les légumes, ni les fruits, sans oublier les viandes blanches tel que le poulet dont le prix du kilo a fait un bond de 210,00 DA à 310,00 DA juste à la veille du mois de Ramadhan à croire que la demande dépasse l’offre.

Or l’aviculture dans la région de Kherrata a connu un élan appréciable permettant de répondre aux besoins du consommateur quelque soit la période de l’année, quant aux viandes rouges locales, leurs prix sont inabordables pour les faibles revenus, des besoins compensés par la disponibilité de la viande d’importation.

Les fruits et légumes n’ont pas échappé aussi à la montée vertigineuse des prix et de citer quelques exemples, la salade à 80,00 DA/Kilo, la tomate 60,00 DA, le poivron 70,00 DA, l’oignon 40,00 DA et enfin la pomme de terre à 45,00 DA ; des prix pratiqués sur le marché local juste avant le début du mois de ramadhan, quant aux fruits, l’abondance des raisins en particulier, n’a pas permis pour autant d’influer sur la baisse des prix puisqu’ils varient entre 70,00 et 90,00 DA.

Mais la donne a changé depuis quelques jours dans la ville de Kherrata, où l’apparition de l’agriculture de montagne`, a en quelque sorte, bouleversé une règle imposé par une spéculation au détriment de la bourse moyenne par la disponibilité de produits agricoles que ce soit en fruits ou en légumes à la portée du consommateur à des prix abordables.

Mais le phénomène de l’augmentation abusive des prix des produits de consommation ne date pas d’aujourd’hui, puisque cela se répète à chaque occasion rendant la vie du citoyen difficilement supportable, et à ce rythme, beaucoup de pères de famille ne pourront pas faire face à la prise en charge de leurs familles surtout quand plusieurs circonstances se présentent simultanément à l’exemple de cette année, où trois évènements se chevauchent : le ramadhan, la rentrée scolaire et l’Aïd. Pour mettre un terme à ce désordre qui règne sur le marché, provoqué par des milieux spéculateurs, il est primordial que l’Etat ait un droit de regard sur le circuit commercial par l’instauration d’un système de régulation du marché. Le kilo de citron à 350,00 DA donne à réfléchir.

Slimane Zidane

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