La Dépêche de Kabylie : Monsieur le président, au terme du cinquième Festival du théâtre amateur amazigh, quelles appréciations en faites-vous ?
M. Salhi : c’est une réussite dans la mesure où le festival a drainé plus de trois mille spectateurs. C’est une occasion pour les associations de quatre communes de travailler en réseau.
En la circonstance, nous tenons à saluer l’implication effective des APC Ighram, Amalou et Ichelladen. Ce festival consacre le couronnement du projet “ univers culturel de la jeunesse à Akbou” financé conjointement par l’Union européenne, le projet d’appui aux associations algériennes de développement( ONGII), l’agence de développement social, le ministre de la Jeunesse et des Sports et l’APC d’Akbou.
Justement, parlez-nous du projet “ univers culturel de la jeunesse à Akbou”.
C’est quinze mois d’un travail intense. Le projet a pu doter la ville d’Akbou d’infrastructures éducatives, culturelles et artistiques. Entre autres, je cite, d’une part, la mise en place d’une bibliothèque et d’une médiathèque équipées respectivement de 2 000 ouvrages et d’une dizaine de PC performants, d’autre parts, un hall d’exposition et une salle de spectacles équipée d’un kit complet de sonorisation, d’une régie, lumière et de matériel de projection. D’un autre côté, nous avons assuré plusieurs formations en direction des leaders associatifs de toute la wilaya afin de leur permettre d’acquérir un savoir et un savoir-faire dans la gestion de cycles de projets, la recherche de financements et la gestion courante des associations.
D’autres projets en vue ?
Il y a plusieurs projets pour la période 2009/2012. Nous avons un projet d’une durée de trois ans avec le CISP (Comité international de soutien aux peuples) dont les objectifs essentiels sont le confortement de l’ “école de jeunes citoyens”, la promotion et l’éducation citoyenne au milieu de jeune à travers des cycles de formation, de rencontres et d’échanges.
Le deuxième projet est le cin-éduc qui a pour objectif l’éducation par l’image dans les milieux scolaires et ruraux. Ce projet est soutenu par le programme concerté pluri-acteur Algérie (PCPA). Nous sommes aussi sur des projets relatifs à la mise en réseau d’acteurs de la société civile et du monde de l’éducation autour d’un travail sur la prévention de l’échec, l’exclusion scolaire, un projet qui déploiera sur trois territoires (Béjaïa, Tizi-ouzou et Boumerdes), l’immigration clandestine et l’alphabétisation. Tout ça, en plus des activités et productions habituelles de l’association.
Quels sont les principaux problèmes auxquels vous vous trouvez confronté lors de la réalisation de ces différents projets ?
Nous avons des problèmes dans le cofinancement de ces projets qui sont d’utilité publique. Les bailleurs de fonds exigent de l’association une quote-part de l’ordre de 20% du coût global des projets, nous trouvons des difficultés à les collecter. Il y a aussi le problème de la réfection de la salle des spectacles du centre culturel. A ce sujet, le début des travaux de son aménagement interviendront certainement au courant de la semaine prochaine.
Enfin, quels sont vos espoirs ?
Nous espérons voir ces infrastructures profiter, à tous les citoyens. Nous souhaitons aussi voir l’ensemble des associations s’impliquer de manière effective au développement de notre région. Nous remercions le journal la Dépêche de Kabylie de nous avoir accompagné depuis toujours à valoriser et à médiatiser toutes nos activités.
Propos recueillis par B. S.
