A Taskriout, comme à Deguina, Aït Smaïl ou Kherrata, au prix de 15 dinars l’exemplaire, les quotidiens d’information ne trouvent pas de lecteurs ou très peu. Cela remonte à plus sis de 6 ans que la presse écrite est frappée de plein fouet dans cette région réputée autrefois par son grand attachement à cette matière comme un moyen efficace de s’informer et de s’instruire.
L’indisponibilité, à l’époque, de cette presse chez la majorité des buralistes et librairies avait donné l’occasion a quelque individus de faire de la revente de journaux leur gagne pain quotidien en appliquant une hausse de 5 dinars sur tous les quotidiens d’expression francophone et arabophone sans pour autant savoir que ce geste allait entraîner des conséquences graves sur la presse elle-même de part le nombre de lecteurs qui n’a cesse de diminuer depuis, jusqu’à a atteindre un niveau très faible aujourd’hui. Et par malheur, cette attitude malsaine s’est propagée à d’autres buralistes qui se comptent aujourd’hui sur le bout des doigts dans toute la région. Bon nombre de lecteurs s’expriment avec beaucoup de déception et de consternation : “Honte à ces spéculateurs de cette matière si valeureuse et si importante pour tout le monde !”. D’autre ajoutent encore : “Ce n’est pas détriment de la presse et des lecteurs que l’on fait son gagne pain. Il faut chercher ailleurs que de continuer de priver des milliers de lecteurs du droit à l’information à son juste prix comme partout ailleurs en Algérie”.
D’ailleurs, aujourd’hui, la vente se fait juste par dizaine d’exemplaires de tous quotidiens confondus. Et pour mettre fin à cette situation, nous souhaitons, que beaucoup d’autres buralistes honnêtes prennent conscience de cet état de fait en faisant juste de petits efforts à disposer de cette matière au grand bonheur des milliers de lecteurs. La distribution de l’information est une tâche noble qui ne doit pas être entre les mains de spéculateurs.
Mustapha Safer