Le gaz naturel voit sa part dans le bilan énergétique national augmenter depuis ces dernières années. A l’exception de nos exportations en matière de cette énergie, la consommation nationale, prévoient les experts, sera doublée dans les dix années à venir. Cette tendance a été relevée par le Comité de direction de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg), dans un contexte relatif à la croissance de la population et du parc de logements, ainsi que l’activité économique. La consommation locale actuelle est de 26 milliards de m3. Elle passera selon le Creg à 63 milliards m3 en 2018. Ces prévisions tiennent aussi compte du taux de raccordement national au gaz de ville. Selon les derniers chiffres donnés par le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil estime que le taux de raccordement national au gaz naturel est de 43% et devra passer à 57% d’ici à 2012. L’Algérie s’inscrit comme premier producteur gazier en Afrique, mais la plupart des foyers comptent toujours sur les bouteilles de gaz butane, et d’autres feront recours à l’industrie du bois. Les raccordements des ménages au réseau de gaz de ville, cumulent un grand retard. La lenteur dans la mise en place de cette commodité est parfois confrontée aux obstacles naturels et humains. La tâche devient impossible ! L’ambition envisagée est d’atteindre une moyenne d’un foyer sur deux qui pourra désormais bénéficier du gaz de ville. En général, plus de la moitié de la demande nationale durant la prochaine décennie, soit 52%, devrait être consommée par les clients industriels, et 31% par les centrales électriques et seulement 18% par les particuliers.
La demande nationale en gaz naturel, devrait augmenter selon le même comité, de 6,6% en 2009 pour atteindre 28,36 milliards m3. Cette quantité sera desservie par la Sonatrach qui compte plusieurs consommateurs, tels les clients industriels, les centrales électriques et les particuliers. Il convient de rappeler que depuis 2001, les investissements publics dans la distribution du gaz naturel ont atteint 350 milliards de dinars.
Akli Slimani