Suite à notre article de mercredi dernier, l’intendant du CEM Alioui-Ahmed à vivement réagi dans une déclaration apportée à notre bureau. Rappelant les différentes accusations dont il est victime de la part des agents et du personnel enseignant de l’établissement, il récuse tout en bloc en affirmant être victime d’un complot ourdi par le chef d’établissement. “Depuis ma réaffectation en date du 29 octobre 2006, par décision de la commission de recours de la wilaya, j’ai pris en charge la gestion du personnel agents conformément à la réglementation et avec un respect mutuel entre nous, justifié d’ailleurs, car la même année l’établissement a reçu le premier prix pour le meilleur établissement propre de la wilaya. A partir de l’année suivante 2007-2008, un changement total dans l’attitude des agents et du directeur a été constaté à mon égard. Le chef d’établissement a donné des instructions pour que lui seul soit responsable des agents. J’ai rédigé de multiples rapports quotidiens et détaillés sur les agissements de certains agents et sur leurs conduites (absences, retards, vol…). A ma grande surprise, aucune décision de sanction n’a été prise à leur encontre.” Allant plus loin dans ses déclarations, l’intendant du CEM signale qu’“une adjointe en poste n’ayant jamais exercé durant toute l’année, recevant son salaire intégralement n’a jamais été inquiétée car étant l’épouse de son collègue”. A propos des accusations portées à l’encontre de l’intendant, ce dernier affirme qu’il n’est plus responsable de la gestion des agents depuis près de deux ans. “Après tous ces rapports rédigés sans aucune suite, j’ai décliné toute responsabilité de la gestion des agents à compter du 30 octobre 2007 à ce jour… Ces agents dont l’un d’eux est accusé de vol et d’autres qui sont contractuels, donc n’ayant pas le droit à la grève, exigent mon départ alors que je ne suis plus leur responsable depuis ladite date. Il reste à éclaircir toute cette affaire et surtout l’origine de cette grève qui a été déclenchée par ces agents sur manipulation du directeur.”
Pour notre interlocuteur qui s’est déplacé à notre rédaction, le chef d’établissement a essayé à maintes reprises de le muter. “Au mois de mars dernier, j’ai été admis à l’examen d’intendant, et au lieu de me féliciter le directeur a manifesté sa volonté de me voir quitter l’établissement en adressant une correspondance au directeur de l’éducation pour demander la libération de mon affectation. Une affectation qui demeurait en instance depuis le 22 mars 2009 jusqu’au 5 mai 2009. C’est sous l’effet d’intimidations et menaces que j’ai été contraint de signer cette même correspondance pour avoir mon affectation. Après régularisation de ma situation, les harcèlements ont redoublé à mon égard. Je suis toutefois resté respectueux et discipliné même lorsque le chef d’atablissement a été jusqu’à me signifier verbalement que je suis étranger à la région et que je devais quitter mon poste. Pour le bien-être des élèves, les primes de scolarité de 3000 DA ont été une priorité pour moi, malgré les harcèlements de mon supérieur hiérarchique, auxquels j’ai fait la sourde oreille.” L’intendant nous confie qu’une fois l’opération de la prime de scolarité effectuée, le directeur d’établissement à fait un “travail de coulisse pour déclencher une grève dont je serais la cause.” La tutelle a été officiellement saisie avec documents et pièces justificatives pour faire tout la lumière sur “ un complot ourdi à mon encontre qui se trame depuis plus de deux ans.”
Hafidh B.