Les circuits autoécoles au centre d’un conflit entre moniteurs et gardiens de parkings

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En effet, les moniteurs, que nous avions rencontrés lors d’une réunion qu’ils ont tenue dimanche 27 septembre, disent qu’ils n’ont pas pu assurer leurs leçons et les élèves ont été renvoyés à cause d’un conflit qui les opposent aux gardiens de parking qui a failli tourner à la bagarre.

Le circuit autoécole, objet de litige, est situé en face de l’établissement public hospitalier chahid Ali Akloul. Les gardiens de parking et les moniteurs ont cohabité de justesse pendant près de sept ans. Les moniteurs exploitaient le circuit le matin et le soir et ils le “cédaient” aux gardiens de parking pendant les heures de visite de l’hôpital. Cette juste cohabitation a été défaite après la réforme hospitalière de 2007 qui fixe l’heure de visite de l’hôpital entre 13h 30 et 15h 30. “Les autorités ont affecté”, alors aux gardiens une aire de parking située juste derrière l’hôpital et la résolution du problème a été reportée pour une date ultérieure.

Les travaux de réalisation d’un hôtel des finances à Akbou sur l’aire affectée aux gardiens ont ressuscité le confit car la cohabitation n’est plus possible. Pour Amri Achour, président du syndicat des autoécoles, la revendication de ses confrères se résume à un seul point, à savoir “l’affectation d’un circuit conforme aux normes en vigueur qui nous permette de bien former nos élèves !” Néanmoins, certains moniteurs veulent savoir à qui appartient le circuit car la possibilité qu’il leur soit désigné un nouveau circuit au niveau du marché Bouizane poserait aux candidats et surtout aux candidates des problèmes de tout ordre, notamment sécuritaire, vu son éloignement des habitations. Questionné sur le rôle de l’APC dans ce conflit, A. Amri, dit : “Selon M. Bechir, premier vice-président de l’APC d’Akbou, que nous avons rencontré ce matin (dimanche 27 septembre) l’autorisation d’exploitation de parking n’est pas renouvelée aux gardiens. Concernant le nouveau circuit, il nous a informé qu’ils attendent la réponse et la présence de la direction des transports pour un nouveea choix de circuit. Cette direction aurait été saisie avant que le confit ne surgisse de nouveau et n’éclate sur la voie publique” (voir notre édition n°2183 du 30 juillet 2009). Approchés, les gardiens de parking assurent qu’ils ne font que répondre à un besoin exprimé par les visiteurs de l’hôpital. Ils disent à l’unisson : “Depuis neuf ans que nous faisons ce travail, nous n’avons jamais eu de problèmes. Ce travail est le seul gagne-pain de nos familles qui comptent plus de 30 membres”. Questionnés sur les autorisations d’exercer, ces jeunes, affirment : “Nous avons adressé aux autorités concernées des dossiers complets, conformément aux nouveaux textes qui régissent ce service public, pour nous délivrer des autorisations ou régulariser notre situation, si la réponse tarde à venir, nous n’allons tout de même pas laisser nos familles mourir de faim ! Par ailleurs, nous sommes prêts à travailler si l’APC nous donne un travail qui puisse subvenir aux besoins de nos familles”. Selon les moniteurs des autoécoles, une commission de choix de circuit est attendue pour demain.

B. Sadi

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