Zouzamane est une importante agglomération située à la périphérie est du chef-lieu de la commune de M’chedallah.
Malgré cette proximité elle accuse les mêmes contraintes que celles qu’on retrouve dans ces bourgades perdues dans les vastes territoires de la daïra de M’chedallah.
A commencer par la route secondaire qui traverse Zouzamane et qui relie la ville de M’chedallah à la RN 26 à la sortie est de la ville de Raffour. Cette route constitue une importance voie de dégagement à chaque fois que des bouchons se forment au niveau de Raffour, une route, certes, bitumineuse mais qui montre des signes de dégradation en raison du manque d’entretien des fossés et des avaloirs qui sont obstrués et… n’avalent plus rien.
Des fuites d’eau permanentes alimentent ces fossés tout en inondant les voix d’accès en terres battues qui y mènent à chaque groupe d’habitations et qui se transforment en bourbiers impraticables. A cet état de fait, vient s’ajouter une sensible dégradation de l’environnement à cause des amoncellements des ordures ménageres qui s’aventurent jusqu’à l’intérieur des cités encouragés par un faible éclairage public parsemé et éparse qui crée des zones d’ombres.
Des citoyens de cette agglomération nous apprenent qu’ils reçoivent de l’eau potable à raison de trois heures tous les 24 heures dont plusieurs fuites font perdre d’importantes quantités d’eau dûes aux à la vétusté de nombreuses canalisations.
Ces mêmes citoyens dénoncent l’absence d’une cantine scolaire au niveau de l’école primaire Boukrif Hocine. Tout comme ils déplorent une recrudescence de la délinquance à cause de la proximité de certaines infrastructures étatiques qui attirent chaque fois des dizaines d’adolescents désœuvrés qui écument ces lieux jusqu’au petit matin et causent des désagréments aux paisibles riverains que les fréquentes rondes des services de sécurité n’arrivent pas à rassurer ; ainsi, ils évitent de mettre le nez dehors sauf par nécessité absolue. Les autorités locales doivent se rapprocher des citoyens de cette localité et être à l’écoute de leurs doléances qui sont légitimes aussi bien les unes que les autres. C’est ce manque de communication entre administrateurs et administrés, et bien souvent la sourde oreille des autorités locales, qui sont à l’origine des protestations houleuses et des fois violentes des citoyens qui ont recours en dernier lieu, et après avoir frappé, en vain à toutes les portes, à la presse qui est leur dernier espoir, pour se faire entendre, et ce en portant leurs doléances sur la place publique.
Espérons que les préoccupations des citoyens de Zouzamane seront rapidement prises en charge.
S. O.
