Les élus communaux du FFS partent en guerre

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Serait-ce une instruction de leur parti ou est-ce seulement le constat de deux années de l’actuel mandat passé sans résultat palpable qui a amené le parti cher à Aït Ahmed à réagir à la gestion des communes de Bouhamza et d’Aokas ? En effet, dans des déclarations rendues publique presque le même jour, les élus à l’APC de Bouhamza et les membres de la section locale d’Aokas ont tiré à boulets rouges sur leurs édiles communaux respectifs.

C’est carrément d’une gestion chaotique qu’est accusé par la section locale du FFS, le maire de la station balnéraire d’Aokas.

Dans une déclaration signée par le premier secrétaire communal, il est reproché au P/APC, après deux années de gestion, de n’avoir même pas respecté l’environnement laissant la commune crouler sous les ordures. Pèle-mêle, la saleté des plages, la transformation des routes en bourbiers dès l’apparition des premières pluies, l’insécurité qui règne à la suite de l’absence d’éclairage public et la mauvaise gestion de la saison estivale durant laquelle le maire a préféré prendre son congé, ont été mis en exergue par le rédacteur de la déclaration pour justifier son exigence de démission de tout l’exécutif communal. Pour enfoncer davantage le premier magistrat de la commune, il rappellera la gestion opaque du dossier de recrutement des travailleurs temporaires pour la saison estivale, l’aval donné de la liste des bénéficiaires de logements sociaux et la léthargie affichée pour endiguer le phénomène des constructions illicites, assimilant cela à une complicité.

Considérant cela comme une non-gouvernance provoquée dans le but de mettre la commune sous la tutelle administrative locale et garantir au maire son statut de président sans assemblée, le premier secrétaire du plus vieux parti d’opposition mettra en garde l’exécutif et rappellera que son parti, à travers ses élus à l’assemblée communale, ne cautionnera pas une telle dérive et les membres de l’exécutif communal auront à répondre devant l’Histoire de ces actes de gestion néfastes aux citoyens. En conclusion, il est demandé à ces élus de se ressaisir et d’être à l’écoute de la population sinon de partir pour redonner espoir à cette dernière.

Par téléphone, nous avons pu contacter le premier adjoint au maire qui nous rétorquera qu’il n’a même pas lu ladite déclaration dont il a entendu l’existence et qu’il ne prête pas attention à ce genre de choses et qu’il y aura probablement une réponse ainsi que d’autres suites s’il y a diffamation.

Un mode de gestion que les élus du FFS à l’assemblée populaire communale de Bouhamza ont jugé irresponsable, laxiste et ouvert à la gabégie et qui les a poussés à faire une déclaration relative à la mauvaise gestion communale depuis l’entame de ce nouveau mandat. Ils remettent en cause la vacance des organes de l’assemblée, la passation de marchés contraire à la réglementation,et dénoncent la dilapidation du patrimoine communal et le non-lancement de projets structurants d’utilité publique avérée dont les dossiers sont ficelés.

Après avoir énuméré les différentes lacunes, les signataires recommandent le remplacement de l’élu décédé, le lancement des projets en souffrance depuis deux années, la réhabilitation de l’état civil par la restauration des registres de naissances, l’arrêt immédiat du bradage du patrimoine communal et l’application stricte des lois de la République notamment le code communal et le code des marchés publics.

Contacté, M.Belkhiar, président de l’APC de Bouhamza rejette tout en bloc et déclare donner une réponse écrite dans les prochains jours. “Ce qu’ils avancent n’engage que leur responsabilité et dans ma réponse j’apporterai des preuves concrètes à l’appui de mes dires”, conclura le maire de Bouhamza.

Cette réaction des élus de l’opposition est perçue favorablement par la population qui pense que cette manière de faire n’est pas pour freiner la gestion des affaires communales mais c’est plutôt pour forcer les exécutifs à faire plus d’efforts pour le bien de la commune.

A. Gana

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