La grippe porcine en débat

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L’association “Club scientifique Tamusni d’Akbou” à organisé, mercredi 30 septembre, en collaboration avec la direction et le personnel enseignant du lycée Hafsa une conférence sur la grippe porcine sous le thème : “la grippe porcine dans le milieu scolaire” animée par Docteur Azzi, coordinateur de la santé en milieu scolaire et membre de la prévention.

Il a été assisté par Saïd Maraoui, conférencier omniprésent chaque fois qu’une discussion sur un problème de santé publique a lieu à Akbou. Abordant le sujet de la grippe et les dangers réels et/ou supposés qu’il charrie en terme épidémiologie et pandémiques et de le contexte planétaire dans lequel elle intervient, M. Maraoui dira : “Certes, la grippe est un problème planétaire, mais il n’y a pas lieu de prendre peur” car, poursuit-il, “en matière de santé publique il n’y a pas plus mauvais conseiller que la peur ! “.

Lui succédant, le Dr Azzi a centré son intervention sur la symptomatologie de la grippe, les attitudes à adopter en matière de prévention et enfin, l’identification et la conduite à observer en cas d’identification d’un cas suspect.

Il dira en substance : “Il incombe au professeur plus qu’à d’autres en milieu scolaire d’identifier les cas suspects auxquels cas l’élève sera conduit à l’EPH d’Akbou d’où il sera transféré sur Bgayet où des échantillons seront prélevés et envoyés à l’institut Pasteur d’Alger pour un diagnostique. Si un cas est confirmé dans une classe, elle sera fermée pendant sept jours ; si plusieurs cas (plus de deux) sont confirmés dans les classes différentes, c’est tout l’établissement qui sera fermé pendant également sept jours”. Dr Azzi a ignoré l’aspect structural du virus A (H1N1), responsable de la grippe porcine car, estime-t-il, “c’est une nouvelle maladie, son étude est l’affaire des universitaires et des pharmaciens” ; en revanche, il insiste sur l’hygiène et la stricte observation de certaines pratiques telles que le lavage des mains avec du savon liquide, se couvrir la bouche avec le bras pendant l’éternuement et l’aération des classes au moins deux heures par jour.

“L’observation de ces règles permettrait d’éviter 60% des cas de contamination possible en cas de survenue d’une pandémie”, dira-t-il. Enfin, il y a lieu de signaler que malgré le langage simple et le ton très pédagogique adopté par les conférenciers, beaucoup d’élèves étaient désintéressés et discutaient entre eux. Preuve, si besoin est, que cette partie de la population ne mesure pas encore tout le danger que peut générer une maladie virale répandue à une large échelle. La mobilisation doit être renforcée, car comme dira Saïd Maraoui, “aucun ministre, aucun gouvernement au monde aussi sérieux, puissant et doté de moyens humains et matériels ne peut à lui seul endiguer un problème de santé publique. L’implication de tous est impérative”. Il termine en disant : “Là où la culture de l’hygiène et la prévention sont le moins observés, notamment les pays sous-développés et ceux en voie de développement, la grippe fera des ravages si elle apparaît”.

B. Sadi

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