Les habitants des villages Ath Anane, Ath Hiani et Ath M’kedem dans la commune de Chellata sont montés au créneau pour dire leur refus quant à l’exploitation d’un gisement d’agrégats implanté au niveau du col de Chellata.
Par le truchement d’un sit-in organisé il y a quelques semaines, les villagoies se sont vivement opposés “à la destruction du patrimoine faunistique et floristique que l’exploitation de la carrière ne manquerait pas de générer”, fulmine un citoyen contestataire.
“Les émanations de poussière en provenance du gisement ne menacent pas seulement l’environnement ; “elles auront, tôt ou tard, une incidence néfaste sur l’activité agropastorale et sur la santé de no enfants”, s’alarme un sexagénaire du village Ath Anane. “Au moment où l’on s’attendait à l’implantation d’infrastructures touristiques et la revalorisation des potentiels de la région, nous avons en droit à un investissement polluant”, s’indigne un groupe de villageois frondeurs.
L’implantation de la carrière d’agrégats dont
l’exploitation a démarré il y a quatre mois environ a également fait réagir l’exécutif communal de Chellata : “Certes, il n’y a pas d’usage d’explosifs mais le gisement génère de la poussière”, constate le premier magistrat de la commune qui dit avoir sollicité le gel de l’activité.
D’autant plus, soutien-il, sur la foi de révélations de la direction de l’environnement que le chef de l’entreprise promotrice de l’investissement ne serait pas en possession de tous les documents officiels lui permettant d’exploiter ce gisement. Par ailleurs, le col de Chellata fait face à un autre péril représenté pas l’essaimage d’un patchwork d’ordures, donnant au site l’allure d’une décharge sauvage géante. La situation semble aller de mal en pire et aucune riposte efficiente ne se profile pour l’heure à l’horizon pour stopper cette destruction effrénée.
N. Maouche
