Assif Assemadh est une agglomération à forte concentration démographique relevant de la commune de M’chedallah.
Ce village est constitué de plusieurs bourgades éparses. Ces groupes d’habitations relèvent chacun d’une même famille installée sur leurs propres terrains.
Malgré tous les efforts pour le désenclaver, ce village accuse un retard considérable en matière de moyens d’accompagnements qu’on qualifie encore en 2009 de commodités alors qu’en réalité, ce sont des moyens indispensables et légitimes auxquels ouvrent droit n’importe quel algérien, après un demi siècle d’indépendance.
Une indépendance acquise grâce au courage de cette population qu’on continue à ignorer et priver des moyens de survie les plus élémentaires. Sinon comment expliquait que pendant qu’en d’autres régions, l’on s’attelle au revêtement des voies d’accès par un matériaux des plus modernes soit en bitume bitumé tandis que les habitants de ce village continuent à patauger dans la gadoue, car le terrain est en terre glaise et collant, il est facile d’imaginer le calvaire des personnes âgées et des écoliers qui empreintent quotidiennement ces pistes particulièrement en saisons humides.
C’est un village qui continue à utiliser des fosses septiques creusées à proximité des puits dont dispose chaque propriétaire, le projet d’assainissement ne couvrant qu’à peine le tiers du village.
Des citoyens, qui nous ont abordés, nous signalent que l’ensemble des logements réalisés dans le cadre de l’opération de l’habitat rural soit 96 logements ne sont raccordés ni en électricité, ni en AEP, ni encore moins en assainissement.
Après avoir frappés à toutes les portes, et en désespoir de cause, les habitants d’Assif Assemadh menacent de radicaliser leur mouvement de protestation après avoir accorder un ultimatum à l’APC, ils menacent ni plus ni moins de procéder à la fermeture de la RN5 et cela, après avoir à plusieurs reprises bloqué le CW 98 (Selim).
Ce sont des menaces à prendre au sérieux, ces citoyens semblent déterminés à aller jusqu’au bout de leur décision et qu’ils n’hésiteront pas à mettre en exécution et cela, après avoir consommé toutes les voies de recours légales. Les autorités auront tout à gagner à être à l’écoute de ce village dont les citoyens montrent des signes d’impatience et de colère contre leur marginalisation.
Pour rappel, les habitants d’Assif Assemadh sont des déracinés, car leurs villages d’origines ayant été rasés par l’armée coloniale durant la Guerre de libération nationale.
Oulaid Soualah