Un Abribus avec supports, mais sans toit

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Tizi Larbaâ n’est plus ce petit hameau d’autrefois, où on pouvait compter sur le bout des doigts ses habitants, les familles se sont élargies à d’autres membres, des enfants et adolescents pour la plupart.

Il n’y a qu’à se lever tôt, de préférence à l’heure de la rentrée des écoles, pour constater la densité en population atteinte par Tizi Larbaâ et assister au déferlement des vagues humaines vers la RN 25, lieu d’attente des moyens de transport.

Un point de rencontre qui aurait fait l’objet de réclamations portant sur la non-implantation d’Abribus, ce dont se serait chargée l’APC de Aomar en plaçant une “loge” sur la plus haute altitude de Tizi Larbaâ, et qu’elle aurait réalisée au lancement des travaux d’élargissement du tronçon. Hélas, de cet équipement protégeant contre les pluies d’hiver, il ne reste que les supports bien plantés au sol, mais point de l’essentiel qui est le toit, un saccage de la partie la plus utile, selon un montagnard “qui est survenu, suite à l’intense activité d’engins ayant entrepris les tâches de terrassement, de damage de la voie et autres”.

Pour l’heure donc, il n’y a pas l’ombre d’un Abribus à Tizi Larbaâ, Dieu seul sait qu’on en a vraiment besoin sur ces 850 m d’altitude, où les vents glacials du matin donnent des frissons aux chairs sensibles des bambins, le genre de mauvais temps, cite-t-il “qui a marqué les journées du mercredi et jeudi passés, où ils ne l’ont échappé belle que grâce à la baraque couverte d’une bâche installée par le vendeur de melons”, ou alors ces délicates fillettes effarouchées par ce don du ciel, qui n’ont trouvé mieux à faire, poursuit-il, “qu’à s’introduire dans les magasins, le temps que les averses cessent”.

Tizi Larbaâ, fière des enseignements reçus de ses aïeuls, a appris par expérience qu’un été chaud et caniculaire “appelle” forcément un hiver vigoureux, qu’il va falloir accueillir en se dotant de moyens de protection, une sécurité des plus élémentaires, dit tristement le paysan “qui fait défaut, il n’existe pas d’Abribus sur tout le tronçon de 9 km Tizi Larbaâ-Aomar”.

A. Chérif

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