“Le dispositif évolue en fonction des données scientifiques”

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Mais il reste à savoir si ce dispositif sera renforcé en ce début d’automne qui est une période d’intense activité grippale. « Notre dispositif est en perpétuelle adaptation et évolue en fonction des données scientifiques tant sur les plans épidémiologique et biologique que clinique publiées au fur et à mesure que s’étend cette maladie », a affirmé la chef du programme de lutte contre la grippe au ministère de la Santé, le docteur Samia Amrani. Elle enchaîne : « L’automne est une période d’intense activité grippale, non seulement pour la grippe saisonnière, mais également pour la grippe A (H1 N1).” Intervenant jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le Dr Amrani a expliqué que le dispositif mis en place en Algérie a évolué en deux étapes. La première étape était celle où l’Algérie était indemne de cette maladie, et puis, depuis le 11 juin 2009, avec les premiers cas. Des hôpitaux de prise en charge de la grippe ont été dès le début du dispositif, référencés par le ministère de la Santé, dont le nombre est passé de 53 à 110, en vue d’une éventuelle augmentation du nombre de cas. Outre cela, un réseau de 33 postes de sentinelles de surveillance de la grippe a été mis en place au niveau de 29 wilayas.

S’agissant des moyens mis à la disposition de ces postes pour détecter en temps réel le virus de la grippe A, le même intervenant, a fait savoir que la mission de ces postes est de prélever tous les syndromes grippaux. Par la suite, ces prélèvements vont être analysés par l’Institut Pasteur pour déterminer s’il y a une circulation active du virus de la grippe A au sein de la communauté. Cela permettra aussi de donner une idée précise sur l’ensemble du territoire.

D’après le Dr Amrani, la situation épidémiologique actuelle en Algérie ne nécessite pas d’étendre ces postes sentinelles sur les 48 wilayas. Pour ce qui est du nombre des personnes atteintes de la gtippe A(H1N1), il a été enregistré jusqu’à hier 47 cas de grippe porcine en Algérie, qui sont tous des cas importés. Cependant, l’intervenante de la Radio nationale n’a pas exclu que des cas autochtones s’installent en Algérie. A noter qu’outre les 7,5 millions de boîtes de Tamiflu acquises pour contrecarrer le virus de la grippe A, l’Algérie a acquis 500 millions de masques. Ces derniers, faut-il le signaler, ne sont pas tous destinés à la population, mais exclusivement à ceux ou celles qui le nécessitent ; c’est-à-dire aux personnes chez lesquelles on suspecte une grippe A(H1N1) et à l’entourage immédiat de ces personnes. Toutefois, ces masques doivent être renouvelés toutes les quatre heures.

Questionné par ailleurs sur la fiabilité des caméras thermiques installées au niveau des aéroports et ports, le Dr Amrani a révélé qu’elles ne sont pas fiables à 100 %, précisant que « ces caméras ont leurs limites, elles ne sont que des instruments qui viennent appuyer la surveillance mise en place en niveau des postes frontaliers ». « Sauf que ces caméras n’ont aucune efficacité s’il n’y a pas tout un dispositif humain derrière. Ce sont uniquement les médecins présents sur place qui assurent une surveillance fiable alors que ces caméras ne sont que des appareils d’appui », a-t-elle ajouté.

Lemya Ouchenir

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