Lâyadène bloque les travaux

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“Nous ne sommes pas contre à ce que le collège soit alimenté en électricité. Nous ne demandons que le courant électrique comme tous les Algériens. Ni plus ni moins”, nous a dit un habitant du hameau de Iâyadène dans la grappe de villages de Hennia dans la commune de Draâ El Mizan. Avant qu’un deuxième habitant nous relate leur histoire. “En 1998, l’agence commerciale de Sonelgaz nous a fait un devis de trois cents trente trois millions de centimes pour une ligne et un transformateur. Chaque famille devait contribuer avec trente-trois millions. N’étant pas en mesure de payer cette somme, nous avons entamé des entreprises auprès de l’APC en déposant la liste des dix familles. Rien n’a été fait de ce côté”, explique le même habitant. Dernièrement, un projet d’alimentation en énergie a été inscrit pour le collège d’enseignement moyen situé à quelque deux (2) cents cinquante mètres de Iâyadène, hameau d’environ dix familles. “Le comble quand l’étude technique a été faite, il a été prévu seulement un transformateur qui a la capacité seulement d’alimenter cet établissement scolaire”, a enchaîné un troisième habitant. Et de continuer : “Nous avons alors pris attache avec le maire auquel nous avons demandé de nous en faire bénéficier en même titre que le CEM. Malheureusement, la réponse qui nous a été donnée est l’envoi d’un flash au wali et à la DMI de Tizi Ouzou. Nous avons alors laissé l’entrepreneur continuer les travaux en traversant nos terres. Nous avons attendu que l’APC envoie les services techniques promis lors d’une réunion avec les élus. En vain. Le trente septembre dernier, nous avons décidé de bloquer les travaux. Nous n’accepterons pas qu’une ligne électrique de moyenne tension traverse les terres de nos ancêtres tout en nous laissant dans les ténèbres”. Pour les habitants de ce hameau, ils mettront fin à cette action si un engagement écrit leur soit donné par les autorités. “Nous laisserons l’entreprise continuer les travaux à condition qu’on nous donne un engagement écrit stipulant que notre problème soit pris en charge dans ce projet car la première habitation de notre village est devant ce CEM”, conclut un dernier intervenant tout en interpellant le ministre de l’Energie, le wali ainsi que le directeur de la Direction des mines et de l’industrie de se pencher sur cette situation qui nous a pénalisés depuis des années.

Amar Ouramdane

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