Le pôle universitaire de Tamda fermé par la population

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La revendication de ces citoyens a été évoquée à l’orée de la rentrée universitaire de l’année dernière à travers une action similaire. Ils exigent, en fait, une quote-part dans le recrutement prévu par cette université qui a ouvert ses portes, pour rappel, le mois d’octobre 2008.

“On nous a promis des postes de travail au sein de cet établissement, mais rien n’a été fait. Une année durant, nous avons attendu une suite à nos doléances, en vain”, dira en substance un des manifestants. Ils estiment que des agents “étrangers” à la localité de Tamda et à toute la région ont été recrutés, d’où leur colère.

Ils comptent revenir encore aujourd’hui à la charge pour mener la même action, après s’être dispersés hier. Ainsi le déplacement sur les lieux du P/APC de Ouaguenoun et du chef de daïra local, dans la matinée, n’a servi à rien. Les manifestants qui ont observé un sit-in devant le portail de l’université, empêchant donc le bon déroulement de la rentrée, n’ont rien voulu entendre.

“Nous voulons du concret”, martèlent-ils. Contacté, le P/PC de la commune de Ouaguenoun estime que son organisme s’est acquitté de la tâche qui lui a été confiée dans cette affaire. Selon lui, cette mission consistait a rassembler les dossiers des demandes de recrutement émanant de la municipalité et plus particulièrement de cette localité de Tamda avant de les transmettre aux responsables concernés. “Ce qui est déjà fait”, affirme le P/APC.

Par ailleurs, nous apprenons qu’aucun recrutement n’a été fait par cette université et ce contrairement à ce que croient savoir les citoyens de Tamda. “On a tout simplement procédé au redéploiement des agents déjà en fonction dans d’autres sites universitaires qu’on a affectés à Tamda afin de permettre le lancement de l’année, vu que ce nouveau pôle est d’une capacité importante”, soutient notre source. Cette explication pourra-t-elle convaincre la population de Tamda de renoncer à sa action qu’elle compte inscrire dans le temps ? Attendons pour voir. En tout cas, c’est un problème épineux qui est déjà posé par les responsables du secteur de l’enseignement supérieur à Tizi-Ouzou, déjà que “le grand jour” tant attendu pour l’ouverture officielle de cette université vient d’être gâché. La fête est également reportée par les étudiants qui devaient rejoindre les bancs de ce pôle, qui, de loin, force l’admiration par sa splendide forme architecturale. Il a été question, en effet, de la venue même, avons-nous appris, du ministre de tutelle pour l’inauguration de cette université qui ne cesse de faire parler d’elle. On rappellera que ce pôle est dôté de 8 000 places pédagogiques après la réception cet été de 5 000 autres places.

L’année dernière, cette université a ouvert ses portes et a été mise en service avec 3 000 places réceptionnées. Lancé en 2006, le pôle est muni également d’une bibliothèque de 500 places et d’un amphithéâtres livrés les derniers mois, mais que les étudiants affectés à Tamda devront encore patienter pour découvrir. D’aucuns espèrent que le problème soulevé, hier, par les habitants de Tamda connaîtra son épilogue très rapidement.

M. O. B.

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