Le SNTE de Béjaïa affûte ses armes

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Le SNTE de Béjaïa brandit la menace de recourir à des actions de protestation pour se faire entendre. Dans une déclaration transmise aux rédactions locales, il qualifie la situation des travailleurs de l’éducation d’“alarmante”. Cette énième sortie du SNTE intervient à la veille de la célébration de la Journée mondiale de l’enseignant. Alors que cette journée, rappellent les rédacteurs du document, est synonyme de joie et de fête sous d’autres cieux, en Algérie pour la communauté éducative elle coïncide avec le “marasme et l’exaspération”. Le SNTE estime que le secteur de l’éducation “est tombé dans les débats de diversion et réduit à débattre des couleurs de la blouse et de la date limite de son port ou bien des annonces tapageuses sur le nombre de statuts finalisés (…), de cantines ouvertes ou du nombre de scolarisés”. Pour le SNTE, les gestions essentielles ont été escamotées ou, au pire, “interdites de débats et les contrevenants sont isolés ou réprimés.” Il explique que les questions “des salaires, le dossier du régime indemnitaire, la prime de rendement, la médecine du travail, les postes aménagés, les maladies professionnelles, le logement, la surcharge des classes, des heures de matières complémentaires sacrifiées, des méthodes didactiques inappropriées, des établissements qui tombent en ruine, des volumes horaires intenables (…) entre autres, sont évitées et ne rencontrent que le mépris”. Plus encore, selon les rédacteurs de la déclaration, ceux qui ont décidé de la carrière des enseignants et de tous les travailleurs de l’éducation “se sont généreusement servis”. En témoignent, précite-t-on, le statut particulier et la grille de salaire, les bonifications, les primes de responsabilité et les différents avantages. Se voulant une force fédératrice de tous les mouvements syndicaux, le SNTE invite, lit-on dans le même document, les syndicats autonomes à une large concertation pour des actions communes autour d’intérêts communs.

D. S.

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