Rien que cette semaine, la wilaya a enregistré pas moins de quatre actions de rue. Hier, c’était au tour des habitants de la cité Bekar de prendre à témoin la rue pour exprimer leur colère contre les conditions de vie insupportables qui prévalent au niveau de leur quartier situé pourtant à la périphérie du centre-ville du chef-lieu de la wilaya. Ces derniers ont, en effet, procédé au blocage du boulevard Lamari-Ahmed, à la hauteur de l’intersection situé à proximité du stade du 1er Novembre. Cette action n’a pas été encore un fois vaine, puisque ses initiateurs ont reçu des garanties pour que leur doléance soit prise en charge. Cela se passe, en fait, généralement comme cela. La satisfaction des revendications a été souvent au bout de ces manifestations. La population des cités-350 et 500-Logements ainsi que celle du lotissement Bouzar, dans la Nouvelle-Ville ont également reçu les assurances que leurs quartiers respectifs seront aménagés comme elles le souhaitaient après la fermeture à la circulation du boulevard Krim-Belkacem dimanche dernier. Dimanche a connu également une autre manifestation enregistrée à Tamda, dans la commune à Ouaguenoun, plus précisément au pôle universitaire qui a été tout simplement bloqué par les citoyens demandant des postes de travail au sein de cette infrastructure. Ces manifestants ont-ils eu gain de cause ? La question reste cette fois suspendue comme elle l’est d’ailleurs pour les villageois d’Ighil Bouzal, à Azazga qui ont aussi recours à la rue pour protester contre la décision de leur expiration pour le besoin de réalisation d’un tronçon routier sur leurs terrains. En somme, c’est un véritable phénomène qui ne cesse de se propager à Tizi-Ouzou. Un phénomène qui en dit long sur le marasme qui frappe de plein fouet la société dans la région. Une population qui non seulement souffre le martyre par manque de moyens permettant une vie décente, mais aussi qui est livré à elle-même ne possédant pas un espace pouvant recevoir ses réclamations. En fait, ces actions de rue sont devenues, pour les citoyens, le seul recours afin de faire entendre et d’arracher leurs droits. Il semblerait, en effet que les voies de communication sont verrouillées à Tizi-Ouzou où la situation s’envenime ainsi de jour en jour. D’ailleurs une autre action de rue est annoncée pour la journée d’aujourd’hui. Initiée par les habitants et commerçants des coopératives sises à la rue frères Beggaz bis de la Nouvelle-Ville, ils comptent procéder à la fermeture de la route principale du pont du 20-Avril, ainsi que du bureau du Slep, comme cela est mentionné sur une déclaration parvenue hier à notre rédaction. A travers cette manifestation, les citoyens veulent dénoncer le non-respect des engagements du Slep, BET et entreprise, pour goudronner la route.
M.O. B.
