Il faut rappeler que la ville de Tizi-Ouzou déformée en image fantômatique, isolée des années durant et en totale rupture avec le développement. Les évènements qu’a connue la région avec leur lot de sacrifices, ont laissé des stigmates et des réflexes, qui ne rendent pas facile tout essor envisagé, aggravés par la délocalisation de certaines unités économiques et la désertion d’opérateurs économiques. Une mutation au forceps vient d’être réussie à Tizi-Ouzou, en dépit d’un certain nombre de contraintes liées à la nature du relief et à certaines pesanteurs. Pour la seule année 2009 et uniquement au titre des programmes sectoriels, pas moins de 2 208 opérations individualisées sont lancées, générant plus de 9 000 chantiers à travers le territoire de la wilaya. Le montant global de ces opérations est estimé à près de 13 767 milliards de centimes. Cette facture n’englobe pas les programmes centralisés que sont le gaz, le logement et la voie ferrée. Il s’agit d’un véritable plan Marshall, qui est cogité par les pouvoirs publics. L’embellie financière nationale aidant, la wilaya de Tizi-Ouzou réapprend à vivre en rattrapant son retard de développement. A ce titre, des centaines, voire des milliers de postes d’emploi directs et indirects sont créés, donc des familles entières couvrent leurs besoins.
Pratiquement toutes les entreprises artisanales ou professionnelles bénéficient de cette relance en décrochant des parts de marché.
Il y a lieu de rappeler que la wilaya de Tizi-Ouzou a le plus fort taux de chômage national au kilomètre carré. La relance économique en cours a généré une activité permanente de tous les secteurs, qui étaient en état de léthargie et à la limite de l’extinction. Le secteur du logement à la wilaya de Tizi-Ouzou connaît une croissance très appréciable. Sur un programme de 56 111 logements, près de 30 000 unités sont achevées en ce premier semestre 2009. Plus de 4 600 km de conduite de gaz de ville sont en cours de réalisation et couvriraient près de 60 % des besoins de la wilaya. Pour l’alimentation en énergie électrique des foyers et des villages reculés, un programme de 191 km est en cours de réalisation. Il y a lieu de citer un bitumage de près de 5000 km du réseau routier, alors que l’alimentation en eau potable et le secteur de l’hydraulique, avec le barrage de Taksbet et le lancement du barrage de T’leta, connaissent une réussite inégalée.
La création d’un pôle urbain à Tamda, avec en prime, une université d’une capacité de 8000 places, donnera une vie animée en amont et en aval à toute la localité. A la cadence où se tient la relance à Tizi-Ouzou, le concours et l’implication de tous, s’imposent pour que les politiques du chaos soient bannies au bénéfice des populations locales.
Khaled Zahem