Malgré les efforts consentis dans le domaine, la situation de l’environnement ne s’est nettement pas encore améliorée dans la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est là en fait le moins que l’on puisse dire. Beaucoup reste encore, en effet, à faire dans ce secteur qui demeure malade et qui risque d’ailleurs de contaminer la santé publique. Ce n’est certainement pas les décharges sauvages qui poussent comme des champignons qui contrediront cet amer constat. Les égouts à ciel ouvert qui sont à tout bout de champ viennent contribuer à mettre à plat cette situation qu’on qualifiera de catastrophique. Pourtant, ce ne sont pas des projets qui manquent dans ce domaine. C’est dire la prise de conscience sur la détérioration de l’environnement dans la wilaya est de mise, mais reste ce concret qui ne suit souvent pas. Plusieurs décharges publiques et même des centres d’enfouissement techniques ont été annoncés mais rares sont ceux qui ont vu le jour. Des communes entières demeurent sans leurs propres décharges. C’est le cas de Fréha, Azazga, Tizi N’Telata… reste édifiant.
La ville des Genêts n’a pas été également épargnée par ce phénomène, bien que la commune du chef-lieu de la wilaya soit bien loti en matière de moyens permettant le ramassage systématique des ordures. En tout cas, deux députés RND, M. Mokadem et Belkacem ont, dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, fait un constat peu reluisant de la situation qui prévaut dans la ville des Genêts. “Il nous a été donné de constater depuis déjà la fin du ramadan, à travers plusieurs quartiers de la ville de Tizi-Ouzou et de sa périphérie l’amoncellement d’immondices nées de l’entassement des ordures ménagères dont le ramassage est loin d’être régulier, encore moins systématique”, peut-on lire en effet sur cette déclaration à travers laquelle les deux députés disent interpeller le P/APC de Tizi-Ouzou et l’ensemble des élus. En somme, cette situation dénoncée par les deux députés est loin de constituer un cas particulier pour la seule ville de Tizi-Ouzou. Toutes les communes et régions à quelques exceptions près vivent le même calvaire, en croulant sous les ordures ménagères. Dans les villes et les villages, rares sont celles et ceux qui échappent à ces saletés qui gâchent vraiment la vie et la vue aux citoyens. C’est dire que ce n’est pas encore l’Amérique, en la matière dans la wilaya de Tizi-Ouzou. La contrainte d’opposition est souvent signalée empêchant la réalisation des CET et des décharges publiques.
M. O. B.