Après l’embuscade meurtrière ayant coûté la vie la semaine passée à 2 gendarmes et blessé 4 autres à la sortie ouest de Tidjelabine, c’est au tour d’une minoterie appartenant à un privé d’être, au même endroit, la cible des terroristes du GSPC.Spécialisée dans la transformation du blé dur en semoule, cette petite usine a été totalement incendiée dans la nuit de dimanche à lundi vers 1 h du matin, par un groupe terroriste de plus d’une vingtaine d’éléments. Aucune détonation n’a été entendue. Et les riverains qui voyaient, cette nuit-là, l’usine partir en fumée étaient loin de se douter qu’il s’agissait d’un sabotage terroriste. Selon des témoignages recueillis hier sur place, les assaillants déguisés en militaires et divisés en deux groupuscules ont pris en otage (les) trois gardiens de l’usine avant de brûler à l’aide d’essence les stocks de blé, les machines et autres systèmes de production puis le bloc administratif. Aucun des six étages composant le principal bâtiment de l’usine dénommée “Grand moulin” de Tidjelabine n’a échappé à l’acte criminel. Son forfait accompli, la horde sanguinaire a ligoté a-t-on indiqué, les trois employés de permanence avant de prendre la fuite en direction des maquis voisins. Arrivés avant l’aube, les gendarmes ont heureusement trouvé ces gardiens sains et saufs. Tel est le témoignage des personnes que nous avons rencontrées au niveau de l’infrastructure ciblée par le GSPC.Plus de 120 machines ont été détruites. Idem pour les 300 quintaux de semoule qu’on a produit ces derniers jours. Sous la forte chaleur, le béton s’est effrité au niveau de 3 étages de la bâtisse incendiée. “Ce sont des milliards partis en fumée, se désole-t-on.Etablie depuis 18 mois, une petite superficie, au milieu d’autres manufactures appartenant, elles aussi, à des particuliers, cette unité emploie plus de 125 personnes. Durant ce mois d’août, aucune équipe ne travaille la nuit. Et les terroriste ont sans doute exploité une telle occasion pour planifier leur acte de sabotage. En l’absence du gérant de l’établissement, nous n’avons pas pu avoir de plus amples informations sur ce qui s’est produit. Certains pensent qu’il est victime de représailles pour avoir refusé de s’acquitter de la djizia (dîme). Et ajoutent dans la lancée, que ces terroristes ont une connexion avec la maffia politico-financière qui veut accaparer tous les marchés en utilisant des méthodes machiavéliques…
Salim Haddou
