L’Etat avait procédé à la formation de pas moins de 250 ingénieurs en maintenance des équipements et appareils médicaux, avec le concours des sociétés spécialisées dans la fabrication des équipements médicaux, a annoncé jeudi, à Alger, Saïd Barkat, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Interrogé sur le dysfonctionnement enregistré dans les appareils médicaux fraîchement acquis et leur contrôle technique, lors d’une plénière, présidée par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, M. Barkat a indiqué que l’Etat veille « lors de l’acquisition d’un nouvel équipement pour ses établissements hospitaliers centraux et locaux, d’organiser des sessions de formation au profit des médecins et des utilisateurs de ces équipements, pour maîtriser la technologie que l’Etat veut assurer au niveau de tous les centres hospitaliers nationaux ».
Le ministre ne voit pas la nécessité de « former plus d’ingénieurs dans ce domaine (maintenance des équipements médicaux), et dont le nombre s’élève jusqu’à l’heure actuelle à 250 ingénieurs au niveau national, outre les médecins et les différents utilisateurs activant dans ce secteur », a-t-il souligné. Dans le même sillage, M. Barkat a, en outre, assuré que les équipements médicaux acquis par les établissements de santé sont soumis au contrôle technique, lors de leur utilisation par les techniciens de l’établissement acquéreur, dans le but de s’assurer de leur conformité avec les normes techniques internationales et contenues dans le cahier des charges. « Les équipement sont inexploitables est à la base faux », a-t-il enchaîné. Le ministre a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de consolider les équipements médicaux. « Il faudrait que le contrôle technique de ce type d’équipements se fasse périodiquement, en vue de les préserver, d’autant que leur importation est très coûteuse pour le pays », a-t-il expliqué. Quant aux pannes imprévues survenant juste après l’acquisition de ces équipements médicaux, elles sont dues essentiellement à l’élément humain et à la mauvaise utilisation de cette technologie par certaines personnes inexpérimentées. Dans ce contexte, le ministre affirme que ces appareils bénéficient d’une durée de garantie fixée dans le cahier des charges, à 3 ans pour les machines et à 10 ans pour la pièce détachée et les consommables. Concernant les conditions techniques d’importation et de commercialisation des équipements et appareils médicaux, les importateurs agréés sont tenus d’acquérir ces équipements exclusivement auprès de leurs producteurs et leurs représentants légaux au niveau du pays d’origine. Ces derniers sont également tenus de présenter les documents nécessaires notamment le certificat de conformité aux normes en vigueur dans le pays d’origine, une attestation de vente toujours accordée par le pays d’origine et une attestation d’exportation, accordée également par le pays d’origine, a indiqué le ministre, soulignant que les services des Douanes sont capables de vérifier l’origine des équipements importés.
M.A.Yahoui
