Deux heures durant, le chanteur Zayen, après une absence remarquée, revient afin de relancer son CD, Baden-Baden, produit en 2004, mais faute d’une bonne distribution, l’album est resté incognito. Zayen a mis en exergue son expérience dans le domaine musical. Ainsi, la richesse de sa musique s’explique, a-t-il dit, » par mes différents contacts avec des artistes venus de différents horizons », et d’indiquer que « des Bangladais, des Hindous, des Français, des Anglais…travaillent avec lui ». Une aubaine, d’abord pour la chanson kabyle qui quitte, assurément, les sentiers battus, pour, ainsi disait, un fan de l’artiste, « s’ouvrir sur les genres nouveaux connus de par le monde ». Ensuite, tout ce beau monde artistique que côtoie Zayen, lui procure assurance et délicatesse à ses œuvres qui représentent dignement la chanson et culture kabyles, dans les différents festivals auxquels il prend part. L’expérience de Zayen, entamée, depuis son ancien groupe Tilawt, l’a propulsé au devant de la scène musicale internationale. Cet ambassadeur, comme l’a présenté M. Abdesselam Abdenour, qui a agrémenté la conférence de sa présence est un jeune natif de Lemselâ à Illulen Umallu. Auteur-compositeur, il a travaillé avec de grands musiciens et artistes, à l’instar de Jeannot Cirillo, Hervé Guillet, Abdelghani Torki, Roma Feliz, Nessera Mesbah, Manu, Rabah Sifouane, Sylvain Genevey, Jean-Pierre Chiche… A une question sur la chanson kabyle, notamment moderne, Zayen a indiqué qu’une génération d’artistes assure sa place parmi les mélomanes. A cet effet, il a rendu un vibrant hommage à Ali Amrane et tant d’autres jeunes artistes. En outre, Zayen a assuré que son album, cet univers d’une musique métissée et agréable à l’écoute est déjà sur le marché depuis avant-hier. A la fin, il a tenu à remercier M. Ould Ali El Hadi, grâce à qui, la rencontre avec la presse et les fans a eu lieu.
M. M.
