Des filières en progrès et d’autres en régression

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Une année est passée après la mise en œuvre du renouveau agricole et rural, par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Cette politique annoncée il y a une année déjà contient, pour rappel, trente mesures, qui s’ajoutent à des contrats de performance de ce même programme. Hier, le ministre de la tutelle M. Benaïssa a regroupé les cadres de son ministère afin d’évaluer cette campagne agricole qui vient de s’achever. Les résultats proclamés par les différentes filières relevant du secteur de l’agriculture étaient positifs pour certaines filières et négatifs pour les autres. La tomate industrielle et les viandes blanches ont enregistré une baisse dans leur production par rapport à l’année écoulée. L’accent a été mis ainsi sur les filières stratégiques telles que les céréales, le lait, la pomme de terre, la viande rouge. La récolte de cette année, estime le ministre de l’Agriculture, a enregistré une nette amélioration par rapport à l’année passée. En ajoutant que « l’approche des filières et les projets de proximité du développement rural intégré (PPDRI) ont agréé la mobilisation de l’ensemble des agriculteurs et des opérateurs locaux ». Ces contrats qui s’inscrivent dans la performance mettent, selon l’orateur, l’agriculteur en situation de contribuer à la croissance économique, tout en œuvrant à l’amélioration de la sécurité alimentaire. Il s’articule également autour d’indicateur retraçant l’évolution du taux de croissance de la production agricole. L’objectif de cette politique agricole tel que souligné, prévoit de réduire la facture alimentaire et atteindre un autre objectif politique, celui d’assurer la sécurité alimentaire au pays. En ce qui concerne le volet rural inscrit dans le même programme,

M. Benaïssa a fait savoir que plusieurs programmes étaient lancés, portant principalement sur l’extension et la valorisation du patrimoine forestier national. Cela réintègre la protection des bassins versants des barrages, la lutte contre la désertification et la conservation des écosystèmes naturels. A la fois, la modernisation de l’administration et des services publics est préconisée par le même responsable afin de faciliter la mise en œuvre du même renouveau. Ainsi, la réunion, tenue hier au siège du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, était l’occasion d’annoncer une seconde campagne agricole 2009-2010. L’attention sera accordée, selon ses initiateurs, à l’ensemble des filières estimé stratégiques, particulièrement à la filière des céréales qui a obtenu des résultats « exceptionnels ». La filière lait n’est pas à exclure. Elle a ainsi enregistre, selon les chiffres avancés, une croissance de 7% par rapport à l’année précédente. L’oléiculture dispose aujourd’hui d’un potentiel qui s’élève à un million d’hectares repartis sur le territoire national. La récolte enregistrée en cette matière a atteint cinq millions de litres durant la saison dernière.

Par ailleurs, les responsables du même département ont assuré que la question de la régulation des produits de large consommation sera désormais au centre des préoccupations du secteur. Comment ? « On procédera à l’ouverture entre autres, à l’affinement des dispositifs mis en place dans le cadre de l’accélération du développement des capacité nationales de stockage sous froid, et la mise en place de l’office interprofessionnel des légumes et des viandes » ont-ils expliqué. Ces mécanismes permettront durablement et à terme de relever le défi de la sécurité alimentaire.

La flambée des prix !

La flambée des prix des fruits et légumes est expliquée autrement par le ministre de l’Agriculture. Selon ses propos, cette flambée est due à la récession de la production, durant ces derniers mois. Mais, ajoute M. Benaïssa, c’est une récession saisonnière qui prendra fin d’ici à la fin de ce mois. La production, assure le responsable, sera disponible d’ici la mi-novembre prochain. En contrepartie, le ministre a exhorté l’ensemble des agriculteurs à mettre fin aux spéculations qui hypothèquent parfois leur production. Dans le même sillage, il a évoqué le système de régulation qui sera prochainement mis en application afin de gérer l’activité commerciale.

A. Slimani.

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