Un sit-in et une grève cyclique au menu

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Devant la situation déplorable qui prévaut dans le secteur de la santé publique, l’Union nationale des personnels de la santé publique affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) a décidé de monter au créneau.

Ce syndicat prévoit d’observer un rassemblement devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Une grève cyclique est également au menu de cette organisation syndicale. Cette dernière est programmée au mois de novembre, sauf que la décision finale revient à la base syndicale.

Effectivement, la date de ces deux mouvements de protestation sera fixée, lors de leur prochain conseil national avec les membres de l’union en question, qui aura lieu le 26 octobre prochain. C’est ce qu’a indiqué le président de l’Union nationale des personnels de la santé publique, Salah Laâssami, lors d’une conférence de presse tenue au niveau de son siège national.

A l’issue de son conseil national tenu le 12 octobre dernier, cette entité syndicale est arrivée à la conclusion que la tenue de ces mouvements de protestation demeure inévitable. C’est devenu même une fatalité pour les personnels de la santé publique afin de faire valoir leurs doléances. Le conférencier a, à cet effet, soulevé moult interrogations sur fond du retard accusé dans l’élaboration du dossier du statut particulier de tous les corps de la santé publique.

« Bien que la tutelle nous ait signifié lors de notre dernière rencontre, tenue en 2007, que 70% de nos propositions ont été acceptées, rien ne prouve que notre statut particulier est en cours de finalisation », a déclaré M. Laâssami. En ajoutant : « Le ministère ne nous a plus adressé d’invitation depuis 2007, où nous avons présenté l’avant-projet du statut particulier des paramédicaux. »

S’agissant, en outre, de la circulaire n°3 du Premier ministre datant de 30 juillet 2009, le conférencier dira que « nous n’accepterons jamais cette instruction », tout en demandant de revoir « la classification de tous les travailleurs sans discrimination aucune ». L’orateur a soulevé un autre problème lié à l’expulsion des cadres syndicaux. « Nous avons demandé leur réhabilitation comme le stipule l’article 50 de la loi 90/14, mais rien n’a été fait sur le terrain », a déploré M. Laâssami.

Ce dernier demande à la tutelle à ce que les établissements de santé de proximité (UPSP et UPH), et les commissions paritaires soient confirmées. Pour ce qui est du budget alloué aux UPSP et aux UPH, l’orateur a fait savoir que ce budget est insuffisant. Il s’est, sur ce dernier point, demandé « où est la planification ». « C’est le malade qui est en train de le payer cher », poursuit encore la même source.

Le président de ladite union a dénoncé la non-reconnaissance des syndicats comme partenaires sociaux, en appelant la tutelle à un dialogue serein et sérieux car, selon lui, c’est le dialogue qui converse pour « le bien de l’administration centrale et les partenaires sociaux ».

D’après M. Laâssami, il est impératif, voire même vital la tenue des assises nationales sur la politique sanitaire adoptée en Algérie.

Lemya Ouchenir

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