Le fait qu’il ait un retard dans la mise en application du statut particulier des paramédicaux a convaincu ces derniers que les pouvoirs publics veulent en faire un objet de fixation afin d’éviter que leur syndicat ne soulève régulièrement les problèmes vécus quotidiennement par la corporation. Ainsi, las d’attendre la naissance de ce statut, à l’instar d’ailleurs des différents statuts particuliers des travailleurs de la Fonction publique, le conseil syndical de la wilaya de Béjaïa des paramédicaux s’est réuni le premier du mois en cours au niveau de l’hôpital d’Amizour et a pondu une déclaration dans laquelle il est clairement porté que les pouvoirs publics ne semblent guère s’inquiéter de la lenteur qui entoure ces dossiers, laissant les travailleurs concernés dans l’expectative du doute et du désespoir. Les rédacteurs rappelleront que ce projet devait voir le jour, il y a deux années de cela, mais que malgré les promesses faites à maintes reprises, le mystère entoure toujours la date de son application. D’ailleurs selon ces syndicalistes, ce retard a engendré énormément de contraintes au personnel notamment le blocage des commissions paritaires, le gel des promotions et le calcul des primes et indemnités sur la base de l’ancien salaire. En sus de cela, à Béjaïa la situation est plus compliquée ; la fuite en avant et la sourde oreille affichée par le premier responsable du secteur ont fait que les revendications ne sont pas prises en considération au plus des intimidations et humiliations dont font l’objet par leur directrice deux syndicalistes. Par ailleurs, les rédacteurs mettront en avant le fait que leur coordinateur syndical voit son détachement annulé pour avoir intenté une simple action de contestation. Ceci démontre, selon ces représentants des personnels paramédicaux, que même la lenteur affichée dans la conception et la mise en application de ce statut tant attendu est à inclure dans le plan ayant pour objectif d’anéantir les sydicats et de mettre ainsi un terme à toute agitation revendicative. En conclusion, le conseil de la wilaya de Béjaïa interpelle le bureau national qui doit dénoncer cette temporisation qui a trop duré et les entraves et dépassements dont font l’objet les membres de la coordination et rappelle que les syndicalistes de Béjaïa sont déterminés à investir la rue, seul chemin qui mène vers le réglement, car la colère est à son comble et la patience a des limites. “Nous attendons les décisions du conseil national qui porteront sur un débrayage. Dans le cas contraire, à Béjaïa nous ne pouvons rester passifs, il y aura d’autres actions”, dira le coordinateur de wilaya du SAP. Il est utile de rappeler que ce syndicat est à sa deuxième déclaration après celle du début du mois de juin ponctuée par un sit-in devant le siège de la DSP.
A. Gana