Le programme de la salle Cosmos de Ryadh El Feth d’Alger, s’annonce chaud durant cette nouvelle entrée cinématographique. Avec notamment, la projection ce vendredi prochaine, du film «la fin de la pauvreté ?» du grand cinéaste Philipe Diaz.
En effet, deux mois avant la diffusion de ce film à Paris, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en partenariat avec la maison de production et de distribution MD Ciné ont eu l’initiative de projeter ce film, qui coïncide avec la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la pauvreté, célébrée chaque année en date du 17 octobre.
Le film s’attaque à un fléau mondial dont le principal thème est la malnutrition. Cette dernière qui prend de l’ampleur, même avec tant de richesse dans le monde, le réalisateur se pose la question : pourquoi y-a-t-il encore tant de pauvreté ? S’aventurant au-delà des réponses « populaires » sur les origines de la pauvreté, « The End of Poverty ? » se demande, si les véritables causes ne viennent pas d’une orchestration des pays riches pour exploiter les plus pauvres, de l’époque coloniale à aujourd’hui.
Ainsi, le réalisateur Philipe Diaz recherche les causes de cette pauvreté. Néanmoins, les différentes scènes de ce film dévoilent la réalité bouleversante des populations souffrantes de ce fléau, qui date, depuis les colonisations jusqu’au néolibéralisme et qui permet à 25% des la population mondiale de disposer de 85% de richesses de la terre. Cependant, et en se basant sur les images qu’il a récoltées dans le monde, les propos des uns et des autres, Philippe Diaz fait le procès « émouvant et implacable » d’un monde où les performances scientifiques et technologiques « extraordinaires » peuvent cohabiter avec la misère de millions d’être humains.
Rappelons, que le grand cinéaste Philippe Diaz fait partie des réalisateurs de longs-métrages documentaires qui ont choisi de porter à l’écran leurs engagements éthiques et politiques. Cette tendance, jusque-là limitée à des réseaux restreints, accède, depuis une dizaine d’années surtout, aux grands réseaux commerciaux en salle.
Il a produit de nombreux films en France et à l’étranger avant de s’installer, en 1991, à Los Angeles. Il a également fondé « Cinéma Libre Studio » qui produit des films de fiction et des documentaires à caractère social et économique. En tant que producteur, Philippe Diaz est connu à travers notamment les longs-métrages « Ville étrangère », « La nuit Bengali », « Pierre et Djemila » et « Rue du départ ». Depuis 2000, il s’est mis à la réalisation, et sa première œuvre « Nouvel Ordre mondial » a été sélectionnée à la « semaine de la critique » du festival de Cannes.
Ce vendredi, Philipe Diaz, franchira dans le monde cinématographique algérien, avec son savoir-faire étalé dans ce nouveau produit qui va amener les auditeurs de la salle Cosmos, dans le monde des pauvres et des sous alimentés.
Ouerdia Sait