L’Intersyndicale nationale autonome de la Fonction publique se réunira la semaine prochaine pour décider du mouvement de protestation à entreprendre. L’ordre du jour de cette rencontre tournera autour de la circulaire du Premier ministre concernant la non-application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. La tendance des travailleurs opte pour la radicalisation du mouvement. Les syndicats de l’éducation feront sans doute tache d’huile dans les établissements scolaires. Les syndicats de la santé, quant à eux, ne sont pas en reste. Ces derniers ont d’ores et déjà prévu un sit-in et une grève nationale dont la date sera fixée, lors de leur conseil national qui aura lieu le 26 octobre prochain. Ces entités syndicales de la Fonction publique ne semblent pas devoir abdiquer. Une détermination de taille est affichée par ces derniers qui veulent à travers leurs mouvement de protestation répétés, lever le voile sur le marasme social dans lequel se débattent les travailleurs de la Fonction publique. Mourad Chico, membre du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) dira que « cette rencontre qui aura lieu vendredi ou samedi prochain tranchera sur la forme à donner à notre mouvement de protestation ». « Mais une chose est sûre, c’est que la base syndicale veut aller jusqu’à la radicalisation du mouvement », a-t-il affirmé. Le plus frappant aux yeux de ces syndicalistes, c’est bien l’instruction du Premier ministre qui a mis fin à leurs espoirs de voir leur situation socio-professionnelle s’améliorer.
A noter que les syndicats affiliés à l’intersyndicale à savoir, Snapap, Cnapest, et le Satef ont participé avec une délégation au premier séminaire atelier MENA, organisé du 12 au 14 octobre 2009 à Beyrouth, au Liban. Ces syndicats, faut-il le signaler, ont saisi cette occasion pour se pencher sur l’échec des réformes introduites dans le secteur de l’éducation. Ils ont également évoqué le problème auquel sont confrontés les enseignants contractuels.
La plate-forme de revendications de l’intersyndicale s’articule autour de “l’augmentation de salaires par la revalorisation du point indiciaire et l’annulation de l’article 87 bis, la promulgation du régime indemnitaire, l’intégration des contractuels, et la révision du statut particulier ». Les syndicats demandent également une retraite décente et luttent pour une école publique et de qualité. Il faut bien dire que, si les pouvoirs publics persistent dans leur politique de fuite en avant, les mouvements de protestation ne feront que conduire l’école publique au pourrissement. Et les élèves continueront à payer les frais du bras de fer opposant la tutelle à l’intersyndicale.
Lemya Ouchenir