Nous n’allons pas revenir sur les raisons d’une pénurie “artificielle” d’eau, la situation n’est que trop connue de tous, pour être de nouveau relatée ici.La population a soif ! Dans l’espoir de trouver un responsable qui peut bien éclairer nos lanternes sur la manière dont est gérée la crise, nous nous sommes rapprochés de l’APC qui doit-on le rappeler est gérée par un administrateur. A notre grand étonnement, on nous apprend que le premier responsable municipal est en congé annuel, remplacé durant cette période par le secrétaire général, qui avait assuré lui aussi à un moment la lourde et pénible tâche d’administrateur de la même institution.C’est ce même responsable qui nous apprend qu’à défaut de faire acheminer l’eau dans le robinet des foyers, l’APC, approvisionne les différents quartiers moyennant ses deux camions-citernes d’une capacité de 6000 litres chacun. Bien entendu ce rationnement ne satisfait personne. A Titre d’exemple le quartier Abderrahmane Mira a été desservi moyennant une de ces citernes, une fois le 5 juillet, une deuxième fois le 18 juillet nous le fait savoir un citoyen de ce quartier.Toujours dans l’enceinte de la mairie, un fonctionnaire qui avait tenu à garder l’anonymat nous informe sous forme de questionnement : “Que fait le troisième camion à Boghni ? Il doit être récupéré pour essayer de toucher tous les quartiers et villages de la commune.” Ne l’oublions pas, la commune de Ouadhias, c’est aussi Taguemount El Djedid et l’importante agglomération de 9 villages qu’est Iouadhyene. L’autre responsable de daïra que nous n’avons pas pu rencontrer est le chef de daïra au congé annuel lui aussi si le droit au congé annuel est reconnu par la constitution et la législation du travail, il n’en demeure pas moins que la question mérite d’être posée. Comment dans un chef-lieu communal et chef lieu de daïra, deux hauts responsables partent en congé à la même période pour laisser les citoyens livrés à eux-mêmes.Face à cette pénurie, jamais égalée, les citoyens n’ont pas d’autre moyens que de faire dans la débrouille quotidienne pour se procurer un seau d’eau.Les plus aisés ont recouru à l’achat de citernes à raison de 12.000 DA la charge d’eauLa mort dans l’âme nous sortîmes de l’APC pour essayer de savoir plus du côté de l’agence “l’Algérienne des Eaux” l’ex-Sonade.C’est un agent commercial très gentil qui nous fait comprendre qu’en absence du premier responsable de l’agence, en sortie sur le terrain, nous devons nous adresser à la direction de l’ADE de Tizi Ouzou.Les différents écrits et photos prises de la tuyauterie affichés à l’intention du public renseignent bien sur l’état des lieux et la manière dont est géré ce service névralgique.C’est ainsi que nous apprenons par la voie de l’affichage que le directeur de zone est en congé annuel du 16/07 au 15/08 et que l’intérim sera assuré par le directeur des ressources humaines.Un autre avis à la population affiché dans un café face à l’agence fait comprendre aux citadins de prendre leur mal en patience et d’attendre les travaux de réparation. Un autre écrit révélateur est le programme de distribution affiché bien en vue à l’intention du public, et qui remonte au mois de mars…La bonne nouvelle, enfin une, est venue du subdivisionnaire de l’hydraulique de Ouadhias, M. Yazag : “Les travaux de réfection de la tuyauterie de Takhoukht sur le réservoir Aït Abdelkrim ont effectivement commencé. L’entreprise est entrain de faire les travaux de bardage (acheminement des tuyaux), les travaux de creusage commenceront la semaine prochaine”.Rappelons que sur les 3 km et demi de tuyauterie à refaire, 300 mètres ont été déjà réalisés l’hiver passé.Le délai de réalisation est fixé à 75 jours. D’ici là l’été, la canicule, les pénuries feront parties des souvenirs et Ouadhias aspirera enfin à trouver de l’eau dans les robinets.Des intempéries de l’hiver à la soif de l’été, Ouadhias, à l’instar des communes dépourvues d’assemblées élues, ne finissent pas de payer les frais de “Oulache” de tous bords scandés ici et là. Finirons-nous par comprendre que “Oulache” signifie tout bêtement “Rien du tout ?”
M. Ouanèche