Les lycéens de la ville de Tizi Ouzou descendent dans la rue

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La sortie “tardive” des classes constitue également une de leurs préoccupations. Dans une de nos précédentes éditions, on a fait part de la contestation que connaît le secteur de l’éducation par rapport au programme dont l’allégement constituait l’une des revendications des lycéens de Fréha qui ont mené une grève de trois jours. Jeudi dernier, c’était au tour des élèves des différents lycées des chefs-lieux de la wilaya de Tizi Ouzou de monter au créneau pour porter haut les mêmes revendications soulevées par leurs homologues du lycée de Fréha.

Cela même si le port du tablier n’a pas été à l’ordre du jour du mouvement de protestation initié à Fréha. Cela dit, cette obligation a été dénoncée, la semaine dernière, de l’autre côté de la wilaya plus exactement à Tadmaït où les lycéens ont séché les cours pour afficher clairement leur refus de porter la blouse. C’est dire que les lycéens pour ne pas dire l’ensemble des établissements scolaires sont en effervescence à Tizi Ouzou. Jeudi, ils étaient des centaines de lycéens à avoir marché sur Tizi-Ouzou. Sortis spontanément de leurs établissements, ils se sont donné rendez vous du côté du nouveau lycée situé à proximité de l’ex-marché de gros. Il était presque 11 heures lorsque les lycéens venus des différents coins de la ville des Genêts se sont rassemblés sur les lieux avant de s’ébranler en procession pour sillonner plusieurs artères de la ville. Après près de deux heures de manifestation qui s’est déroulée dans le calme, les protestataires sont arrivés au niveau de la cité administrative de la wilaya qui constituait leur point de chute.

Les lycéens se sont dispersés ensuite dans le calme, ne formulant aucune revendication. Ils estiment que leurs préoccupations sont connues de tous, ce qui est d’ailleurs vrai, puisque le ton a été déjà donné à travers des voix qui se sont déjà élevées ici et là.

Cette colère qui va crescendo est loin de constituer la particularité de la wilaya de Tizi Ouzou. Les décisions et les réformes pronées par le département de Benbouzid afin notamment de se conformer au nouveau week-end ne font pas l’unanimité à l’échelle nationale. Et c’est le moins que l’on puisse dire. “C’est inadmissible de terminer les cours à 17h et 17h 30, en ces temps. A 17h, il fait nuit, et on se demande toujours si on regagnera nos domiciles sains et saufs…”, dira en substance un lycéen de Tizi dénonçant aussi le programme qu’il juge à l’instar de ses collègue chargé. Il se trouve en fait que ces derniers sont contraints de travailler plus de 8 heures par jour. “Comment voulez-vous qu’on se concentre sur notre sujet ?”, se demande un autre élève. A voir la détermination affichée par les lycéens à aller jusqu’au bout de leur revendication, la protesta est bien partie pour durer, à Tizi Ouzou notamment.

Il est à sa demander d’ailleurs quelle sera la réaction du ministère devant cette montée de la protestation.

M. O. B.

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