Nette évolution des indices de pauvreté au sein de la population

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En l’absence de chiffres fiables pour nous renseigner sur l’étendue du phénomène de la pauvreté dans la wilaya de Tizi-Ouzou, on ne peut se contenter de certains constats qui en disent long sur les disparités qu’on peut voir dans les différents milieux sociaux. Même les critères pour définir qui est pauvre et qui ne l’est pas, sont absents, même si par définition est pauvre celui qui n’arrive pas à subvenir à ses besoins les plus élémentaires, celui qui ne peut pas s’offrir les commodités nécessaires de nos jours. Pour mieux centrer le problème de la pauvreté, il faudra sans doute faire la distinction entre la vie dans les milieux urbains et les milieux ruraux. Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, les centres urbains où les grandes agglomérations vivent un paradoxe en terme d’indice de pauvreté, tout ce qu’on appelant les riches s’enrichissent davantage. Le climat des affaires et du gain facile étant un facteur déterminant.

Par contre, les autres couches sociales y compris les classes moyennes subissent de plein fouet tout ce qui peut constituer une raison pour s’appauvrir, notamment lorsque le simple citoyen est confronté à l’érosion de son pouvoir d’achat, tel que constaté de nos jours.

Sur un autre registre, ce qu’on appelle les poches de pauvreté semblent s’élargir dans toutes les communes de la wilaya de Tizi-Ouzou au vu de la demande qui ne cesse de s’accroître à chaque fois. Des actions de solidarité ou des aides aux démunis sont organisées par les pouvoirs publics. En témoignent le nombre de couffins alimentaires distribués dans les villes et les villages à l’occasion du mois du ramadan, qui se comptent par les dizaines de milliers. De même, la liste d’inscrits aux dispositifs du filet social, plus particulièrement l’IAIG, illustre un peu mieux la précarité qui touche de nombreuses familles, mettant ainsi les élus locaux dans des situations difficiles pour gérer ceci sur le plan humain. Il ne faut pas ignorer que le chômage des jeunes est un autre facteur qui représente un danger pour sauvegarder les équilibres sociaux. Enfin, il n’est pas vrai de rappeler que des communes de la wilaya, telles que Aït Yahia Moussa, Mekira, Frikat, Assi Youcef, Aït Bouaddou et bien d’autres situées en haute montagne et au nord de la wilaya, n’arrivent pas avec les moyens dont ils disposent à faire face à la pauvreté rompante, d’autant plus que la solution ne peut venir que d’une stratégie globale et nationale pour assurer une vie digne aux citoyens.

M. Haddadi

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