Des espaces d’entreposage occupés par des marchandises indésirables

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Au moins quatre cents conteneurs dont 288 chargés de bière avariée sont en souffrance au port de Bgayet, et ce depuis des mois. Il faut ajouter à cela, 800 tonnes de sucre.

Une marchandise impropre à la consommation qui a été saisie et entreposée dans un hangar d’une superficie totale de 2000 m2 occupe toujours cet espace vital pour le port. Le PDG de l’EPB invoque à ce sujet un problème “structurel” auquel fait face présentement le port. Des solutions sont envisagées, selon lui, pour décongestionner le terminal à conteneurs et le dock. Pour les 800 tonnes de sucre, explique-t-il, un opérateur privé a accepté de racheter la marchandise à un prix symbolique pour l’utiliser comme intrant dans la production de boissons alcoolisées. En ce qui concerne les 288 conteneurs de bière, poursuit-il, un industriel a également consenti à les récupérer pour utiliser des bouteilles dans sa brasserie située à El Kseur. Mais, regrette-t-il, les lenteurs administratives qu’accuse l’institution douanière ont fait en sorte que ces surfaces importantes d’entreposage seront toujours occupées par ces marchandises. Cette situation, estime-t-il, pénalise fortement le port, sachant que cette infrastructure ne dispose pas de dépôts sous-douane. La productivité du port bute également sur un autre écueil. Il s’agit de l’inexistence d’un laboratoire d’analyse. Etant obligé de se déplacer soit à Tizi Ouzou ou à Alger, pour effectuer des analyses phytosanitaires, des retards sont accusés quant à la mise à quai des marchandises. Sur cet article, le PDG de l’EPB explique que le problème de l’infrastructure peut être pris en charge, mais, soutient-il, après l’obtention d’un agrément. S’agissant du navire se trouvant à quai il y a de cela plusieurs années, le premier responsable de l’infrastructure portuaire de Bgayet a indiqué que le ministère des Transports a déjà introduit une demande aux domaines pour procéder à la vente du navire, en rappelant dans ce contexte que deux avis de vente ont été déjà déclarés infructueux. Une contrainte de taille, estime-t-il, dans la mesure où l’EPB perd un poste qui n’est pas rentable pour l’économie nationale.

N’empêche que le port de Bgayet a enregistré cette année un taux de croissance de 6 %. Plus explicite, il a fait part que le port marchand a enregistré une augmentation de trafic de 21 %, en projetant d’atteindre 25 ou 26 % d’ici la fin de l’année. En revanche, le port pétrolier a enregistré une baisse de -4 %. Durant l’année en cours, ce sont pas moins de cinq millions cinq cent mille tonnes de marchandises et six millions de tonnes de pétrole brut qui ont transité par le port de Bgayet.

La baisse du trafic, souligne R. Moussaoui, s’explique par la conjoncture économique mondiale caractérisée par une baisse dés le mois de juillet dernier.

D. S.

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