Othmane Ibrir : “Notre objecti est d’atteindre le deuxième tour”

Partager

Car derrière ces porte-drapeaux, c’est tout le football national qui renaît. En témoigne la qualification des U-17 pour la Coupe du Monde de la FIFA 2009, la première dans l’histoire du pays. Avant de s’envoler pour le Nigeria, son sélectionneur Otmane Ibrir évoque les ambitions algériennes.

« Nous sommes conscients que notre football est en plein renouveau et nous voulons y jouer un rôle », lâche d’entrée l’homme qui a mené les jeunes Fennecs à leur première épreuve reine de la catégorie. « Pendant longtemps, on est resté à la traîne. Pas par manque de volonté, mais de moyens. Aujourd’hui, on essaie de changer les choses et notre football en profite à tous les niveaux. » Sa modestie l’empêche de le reconnaître, mais Ibrir est l’un des principaux acteurs de cette renaissance. A son arrivée à la fédération algérienne en janvier 2007, l’ancien international espoir se lance dans la mise en place de la première académie de football du pays.

« Avec l’organisation de la CAN Cadets en Algérie en 2009, nous voulions pouvoir aligner une équipe compétitive », explique-t-il. « On a fait les premiers stages entre février et juin 2007 puis on a créé, avec le concours du ministère de l’éducation, cette académie au lycée sportif d’Alger. Les joueurs sélectionnés suivent leur cycle scolaire tout en effectuant en parallèle la préparation sportive. » Aujourd’hui, trois promotions ont déjà fait leurs classes, dont celle qui se rendra au Nigeria. Une première récompense pour le travail effectué.

Ecrire l’histoire

« Je répète souvent à mes joueurs qu’ils sont en train d’écrire l’histoire du foot algérien et que demain, ils pourront dire à leurs enfants ‘j’ai participé à ce renouveau' », ajoute Ibrir, qui a fait l’essentiel de sa carrière de joueur au Canada. »Nous voulons progresser et réussir, pas simplement pour nous, mais pour toutes les générations qui nous suivront. La Coupe du Monde n’est pas la ligne d’arrivée. C’est une étape, importante certes, mais une simple étape dans le processus de reconstruction. » Faut-il y voir un manque d’ambition ? « Au contraire ! », rétorque l’ancien joueur de l’Impact de Montréal. « Soyons réalistes, nous allons jouer contre des équipes qui ont une expérience et des structures largement supérieures aux nôtres. Mais nous jouerons sans complexe pour faire honneur à l’Algérie. Pas seulement au niveau des résultats, mais aussi du comportement et du fairplay. » L’Uruguay, l’Italie et la République de Corée, adversaires algériens dans le Groupe F, sont prévenus : ils affronteront une équipe aussi motivée que respectueuse. Face à des adversaires aussi expérimentés, Ibrir sait que sa formation ne part pas favorite mais garde la qualification dans un coin de la tête. « Notre objectif est d’atteindre le deuxième tour », confirme l’ancien sélectionneur des U-17 canadiens. « Je sais de quoi mon équipe est capable quand elle évolue à son meilleur niveau. Mais je ne sais pas si ça va suffire si les autres équipes sont aussi à leur meilleur niveau ! Si on ne passe pas, il faudra positiver car on aura acquis de l’expérience pour aider au développement de notre football. »

Partager