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“Il y a des personnes malintentionnées qui tentent de nous bloquer”

La Dépêche de Kabylie : Commençons par les présentations. Pour ceux qui ne la connaissent pas, qu’est l’école des Beaux-Arts d’Azazga ?

F. Ould Kaci : L’école régionale des Beaux-Arts d’Azazga et comme son nom l’indique, est une école qui est destinée à recevoir les élèves des wilayas du centre du pays.

Justement combien d’écoles du genre existent sur le territoire national ?

Il existe 5 écoles régionales à Constantine, Oran, Batna, Mostaganem et la nôtre. Cela en plus de quelques annexes. Les cinq écoles ont été instituées par décret en 1998.

L’école d’Azazga a ouvert ses portes à l’occasion de la rentrée 1999-2000. La spécificité de ces écoles c’est que les stagiaires touchent et travaillent beaucoup parallèlement aux séances de la théorie.

Peut-on connaître les filières que votre école propose ?

Notre école assure la formation dans plusieurs spécialités. Je vous citerai la peinture, la sculpture, la miniature, l’art de la céramique, le désign graphique…

Vous avez été installé à la tête de l’établissement en 2005. N’est-ce pas ?

Effectivement, et je ne vous cache pas que j’ai hérité d’une situation peu reluisante. Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que l’école n’a pas travaillé en 2004. Mon arrivée a coïncidé avec sa réouverture. J’ai trouvé, ici, un véritable dépotoir et une forêt de siège. Depuis mon installation, j’ai essayé avec mon équipe d’y remédier. On a ainsi réglé une grande part de problèmes qu’on juge d’ailleurs subjectifs, d’autre plus réels subsistent encore. L’école n’est dotée que d’une petite cantine qui ne sert qu’à midi et puis il y a l’internat qui constitue un véritable problème. Un projet d’installation d’un dortoir est en train de se faire et j’espère qu’il sera réceptionné le plus tôt possible malgré l’opposition de l’APC d’Azazga…

Vous dite opposition !?

Oui, dernièrement on a reçu un mise en demeure de la part de cette APC, en nous invitant à arrêter le chantier arguant que le projet est situé dans une zone dite rouge. Certes, nous ne possédons pas un permis de construire, mais le problème est en voie d’être résolu. Je pense vraiment qu’il y a des personnes malintentionnées qui veulent casser notre élan. Sinon comment expliquer le fait qu’on a autorisé à construire aux alentours, je veux dire sur des parcelles située juste à côté de nous en revanche, on nous fait sortir cette contrainte de zone rouge, je trouve que cette trouvaille ne tient pas la route.

Et pourquoi tente-t-on de vous bloquer à votre avis ?

Je ne sais pas exactement, d’ailleurs, je ne me fais pas une fixation.

Ce que je sais, c’est que ce problème est en train d’être résolu grâce à l’intervention des autorités. Je tiens à préciser que le projet de dortoir est pris en charge par la direction de la culture de la wilaya.

On s’apprête à entamer une nouvelle année, l’école est-elle prête ?

Oui, pour tout vous dire, le plus dur a été déjà fait durant les années précédentes, nous avons réussi à remettre l’école sur les rails et je pense qu’elle est de plus en plus convoitée. L’année passé, on a eu 70 stagiaires, ce qui n’est pas minime, sachant qu’en 2005, on ne comptait que 22 élèves. Pour moi, le meilleur est à venir.

M. O. B.

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