Après avoir observé la semaine passée une journée de grève, pour exprimer leur refus de porter le tablier en vertu de la nouvelle réforme de l’éducation décidée par le ministre, les lycéens de la commune de Tadmaït sont revenus, hier, (lundi) à la charge à travers une autre journée de protestation, mais pour cette fois-ci, exprimer leur mécontentement, quant à la surcharge des programmes et les nouveaux volumes horaires. “Nous avons organisé cette journée de grève pour protester contre la surcharge des programmes et le volume horaire.
La journée commence à 8h et s’achève parfois à 17h30. Ceci est très fatiguant pour nous et se répercute négativement sur notre capacité à assimiler les cours. Nous voulons par action attirer l’attention qui nous épargnerait ce calvaire”, nous a dit un lycéen rencontré à l’entrée du lycée.
Les lycéens mettent l’accent surtout sur le fait que la surcharge des programmes et le volume horaire auront des conséquences négatives sur leur rendement durant les cours, surtout ceux de l’après-midi. “Durant les cours de l’après-midi, je ressens une grande fatigue qui me fait perdre ma concentration et donc mes capacités de compréhension et d’assimilation des leçons.
Et en plus de ça, je dois réviser ces leçons le soir à la maison, ce qui me sature complètement.
Après moins de deux mois de cours seulement, je suis déjà fatigué, alors comment voulez-vous que je tienne une année scolaire avec ce rythme insoutenable?”, nous a déclaré, inquiet, cet autre lycéen inscrit en classe terminale.
Les autres victimes de cette situation sont les élèves qui habitent loin du chef-lieu de la commune, à l’image de ceux résidant à Sidi Ali Bounab. Ces derniers sont lésés plus que les autres par ces nouveaux changements comme nous le dit ce lycéen : “Je me lève chaque jour à 6h du matin pour pouvoir arriver avant 8h au lycée. Le soir, je rentre à la maison à 9h complètement épuisé par 8 heures de cours. Avant un rythme pareil, comment faire pour tenir une année et avoir des résultats scolaires probants.
Heureusement que l’APC a mis à notre disposition un bus scolaire, ce qui atténue un tant soit peu notre souffrance, surtout durant la saison hivernale.”
Enfin, les lycéens se disent déterminés à continuer leur mouvement jusqu’à ce que les responsables du secteur de l’éducation se penchent sérieusement sur leurs revendications.
R. L.