Un chiffre d’affaires en baisse de plus de 50% en 12 mois

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Le groupe Sonatrach a réalisé durant les neufs premiers mois de l’année en cours, un chiffre d’affaires de près de 31 milliards de dollars. Ce chiffre, faut-il le signaler, demeure très loin de celui réalisé en 2008 qui était évalué durant la même période à 63 milliards de dollars. A noter que le chiffre d’affaires de cette compagnie nationale est en baisse cette année à cause de la baisse des cours de pétrole. « Ce recul est dû à la baisse des prix sur le marché, mais les prix sont en train de se stabiliser autour de 70 dollars ces derniers mois ; nous espérons que ce niveau sera maintenu », a affirmé hier matin, le président directeur général de Sonatrach, Mohamed Méziane. Ce dernier prévoit que Sonatrach clôturera l’année en cours avec 40 milliards de chiffre d’affaires. Par ailleurs, et s’agissant du projet Med-Gaz qui tranportera la production vers l’Espagne, le P-DG de Sonatrach, dira que « ce projet est en voie de finition, il sera mis en exploitation au début de l’année 2010 ». Concernant les relations avec les compagnies espagnoles après les problèmes enregistrés en matière de transport, Sonatrach est en arbitrage international. Sur un autre volet, le groupe Sonatrach compte persévérer dans son déploiement sur le plan international, en multipliant son partenariat avec de nombreux pays. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le P-DG de Sonatrach a sérié une somme de défis que sa compagnie est appelée à traduire dans les faits. « Nous nous sommes fixé des objectifs à atteindre pour l’horizon 2014, à savoir réaliser une réserve d’hydrocarbures de près de 600 millions de barils à l’échelle internationale, produire 120 000 barils par jour de pétrole, assurer une prestation de services dans les hydrocarbures de près de 150 millions de dollars par an, participer aux autres activités de marketing et assurer à peu près 30% de notre chiffre d’affaires à l’internationale », a expliqué l’invité de la Radio nationale. En vue d’atteindre ces objectifs, Sonatrach participe aux activités d’exploration dans différents pays d’Afrique, tels que la Mauritanie, le Niger, le Mali, l’Egypte et la Libye, ainsi que dans certains pays d’Amérique latine, tels que le Venezuela et le Pérou. Un budget de 1,6 milliard de dollars a été, à cet effet, consacré pour la période 2009-2013 aux investissements dans les différentes activités. Dans le même sillage, Sonatrach se dit intéressée par les pays du Proche-Orient, particulièrement l’Irak. « Ce pays nous intéresse et nous voulons intervenir, ainsi nous avons soumis un dossier de préqualification, et je tiens à signaler que nous avons déjà travaillé sur un projet dans ce pays, dans le gisement de Toba. » A une question sur les parts dans les investissements de Sonatrach à l’internationale, l’intervenant de la Radio nationale a souligné que le partenariat est un axe stratégique, précisant que  » nous privilégions le partenariat en matière d’investissement international, pour partager les risques financiers et technologiques « . Toutefois, dans certains pays, tels que le Niger, Sonatrach travaille seule et détient certains projets en partenariat dans d’autres pays tels le Mali, la Mauritanie et en Libye. » La conjoncture actuelle a, certes, engendré une baisse de la demande d’énergie, mais la Sonatrach n’est pas prête à ralentir sa cadence d’investissement à l’échelle internationale.

L. O.

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