Les enseignants ne sont finalement pas les seuls à se plaindre des retards de paiement. Le mal semble s’étendre à beaucoup d’autres secteurs, même certaines banques, nous a-t-on signalé, il y a peu. Les contractuels de la subdivision des travaux publics (ex-ponts et chaussées) regrettent les fréquents retards, accusés pour le versement de leur salaire. “Nous avons passé l’Aïd sans un sou. Cela fait près de deux mois que nous n’avons pas été payés. Même les commerçants hésitent à nous faire crédit”, avoue un père de famille qui insiste sur le paiement irrégulier de leur salaire. Si les fonctionnaires titulaires du secteur, payés par le budget de l’Etat (chapitre 531) reçoivent, régulièrement leur traitement par CCP, il en est autrement pour les CDD (contractuels à durée déterminée) tout autant que les CDI (contractuels à durée indéterminée), rémunérés sur le budget de la wilaya (chapitre 904). “Nous sommes payés en espèces et jamais à des dates fixes”, tient à préciser un jeune, rencontré au travail, sur la route. Pour gagner le droit d’attendre ce salaire, les terrassiers doivent trimer, toujours sous le soleil ou la pluie. C’est à eux que l’on fait appel pour le récurage des fossés où règnent les pires conditions d’hygiène. Ils sont toujours aux “premières loges” de jour comme de nuit, chaque fois qu’un chemin est obstrué. Après avoir été exposés aux risques de maladies et autres difficultés, la moindre des reconnaissances, serait de leur verser leur dû, à temps.
A. O. T.