Première conséquence induite : les promoteurs et les entrepreneurs évoluent et exercent leurs activités dans un climat “délétère et une atmosphère d’animosité”, s’indigne la CAP dans une déclaration transmise à notre rédaction.
La fédération nationale du BTPH, section de Bgayet, en veut pour preuve les agissements des responsables de la DLEP, lesquels s’ingèrent à outrance dans “la détermination du coût du mètre carré habitable et la régidité dans l’établissement des procès-verbaux de constat d’avancement des travaux”, notamment des logements LSP.
Des pratiques, rage-t-on, qui dénotent “un abus de pouvoir et d’autorité” de l’administration. Et allant, explique-t-on, à contre courant du canevas élaboré conjointement par la CAP et les services de la wilaya. “Ce canevas qui précise et situe pourtant bien les responsabilités et les prérogatives des services de l’exécutif, principalement la DLEP, est remis aux calendes grecques” note le patronat de Béjaïa dans sa déclaration. Toutes réflexions faites, pour la CAP, il ne s’agit là que d’une “mauvaise gestion du dossier des projets de logements sociaux participatifs et celui de l’exécution des marchés publics”. Quant à l’exécution des marchés publics, la DLEP, dénonce-t-on, recourt systématiquement à l’établissement des ordres de service (ODR).
Pour la CAP, cette pratique de surcroît “non réglementaire” porte préjudice aux entrepreneurs. “Elle expose d’abord les entreprises sur le plan à la fois humain et matériel à une insécurité totale et engendre ensuite une multitude d’avenants de travaux supplémentaires et des retards dans leur approbation” est-il souligné dans le document de la CAP, en précisant que cette pratique affecte la trésorerie de leurs entreprises.
Aussi, précise-t-on, cette pratique incite à une concurrence déloyale dans le critère des délais de réalisation.
Autre contrainte soulevée par la CAP : des pénalités de retard sont requises à l’encontre des entreprises ne respectant pas les délais de réalisation par les maîtres d’ouvrages, et ce sans prendre en considération certains paramètres ou circonstances.
Dans ce contexte, la CAP cite en exemple la masse importante des travaux et les pénuries cycliques qui affectent le marché des matériaux de construction. En conclusion, la CAP estime que “le plan de développement quinquennal 2005/2009 a dévoilé les limites et les carences de certains responsables en matière de gestion administrative au niveau de l’exécutif de notre wilaya” en soulignant au passage qu’il est urgent que les rapports entre l’administration et les opérateurs évoluent dans le bon sens.
D. S.
