Les inégalités entre les hommes et les femmes sur le plan notamment de l’héritage, le code de la famille et la situation des femmes en Algérie ont été entre autres les problématiques approchés par l’auteur du livre “Une éducation algérienne”, paru aux éditions Gallimard, Wassyla Tamzali en l’occurrence, lors d’une rencontre littéraire organisée par le centre de documentation en droits de l’homme de Béjaïa (CDDH) samedi dernier.
Après avoir fait un flash-back sur les évènements phares ayant marqué son enfance et son parcours surtout en tant que militante infatigable des droits de la femme, Wassyla Tamzali a axé son intervention sur la situation de la femme en Algérie. Une situation, a-t-elle dit, “trop complexe” dans la mesure où elle constitue un enjeu politique de taille. “Je partage le pessimisme de certaines personnes qui défendent les droits de la femme” a-t-elle déclaré en précisant que la femme demeure à ce jour enchaînée.
Elle explique à ce titre que le code de la famille consacre l’inégalité entre la femme et l’homme en estimant en outre que l’amendement de la Constitution n’obéit qu’à des calculs politiciens.
D’ailleurs, a-t-elle poursuivi, cet amendement s’est opéré sans qu’il y ait un quelconque débat. La femme en Algérie, a-t-elle souligné, cherche seulement à s’émanciper.
Autrement dit, avoir un statut digne et, du coup, bannir toutes formes de ségrégation entre les sexes, notamment sur le plan de l’héritage.
Sur le plan politique, l’intervenante s’est déclarée déçue par la tournure prise par les évènements au lendemain de l’indépendance de l’Algérie. “Au départ nous avions cru aux promesses des politiques mais à la longue il s’est avéré que ce n’était qu’un leurre. L’Algérie s’est développée donc la tête à l’envers,” a-t-elle fait comprendre à l’assistance composée essentiellement d’adhérents du CDDH, de leaders associatifs et des représentants de la presse locale.
Il est par ailleurs utile de signaler qu’un autre livre de Wassyla Tamzali paraîtra au mois de novembre prochain.
D. S.
