Ubifrance et la Mission économique de l’ambassade de France ont organisé hier, une rencontre entre partenaires algériens et entreprises françaises d’Alsace (APD), qui a eu lieu à l’hôtel El Djazaïr. En effet, Alsace Projet et Design est un groupement d’entreprises alsaciennes qui s’engagent ensemble à proposer des solutions et des produits de qualité aux prescripteurs, architectes, aux entreprises générales et aux collectivités dans le cadre de projets d’urbanisation et de construction. Lors de cette rencontre, les sept entreprises de ce groupement ont présenté leurs dernières innovations en présence d’architectes, et donneurs d’ordre algériens, en collaboration avec la Mission économique Ubifrance de l’Ambassade de France en Algérie et les Chambres de commerce et d’industrie d’Alsace. Les représentants de ces entreprises françaises se sont réunis, sous la direction de Yves Thibault de Silguy, président du groupe de construction et de services associés Vinci et du Conseil des chefs d’entreprises France-Algérie, et Marc Bouteiller, chef de la mission économique française en Algérie.
Il est à souligner que l’objectif principal de cette rencontre, selon Yves Thibault de Silguy c’est de mener des partenariats avec les entreprises algériennes “il s’agit d’un groupement de sept entreprises de la région Alsace, qui ont pu, pour la plupart, participer à Batimatec, et autres opération notamment ce qui concerne les infrastructures extérieures pour nouer des partenariats avec des partenaires algériens”.
“En outre, le but de cette rencontre, c’est de connaître le marché et découvrir les qualités des marchés, et parapher ainsi des contrats’’, révèle-t-il. Notons que des entreprises algériennes ont pris part à cette rencontre, dont le but d’avoir des contactes avec les entreprises alsacienne présentes, et de décrocher ainsi des projets, mais dans le but de nouer des partenariats avec la valeur ajoutée locale. Interrogé sur les dernières mesures prises par notre gouvernement dans la LFC, jugées protectionnistes par nombre de représentants de sociétés étrangères, notamment françaises, le directeur-adjoint Export à la Chambre française de commerce et de l’industrie, Oliver Epp, dira qu’“objectivement non d’autant que les entreprises qui sont présentes ici, sont des grosses PME, ce sont des sociétés habituées à exporter, qui pratiquent régulièrement le crédit documentaire, et qui exportent dans le monde entier, donc pour elle, ça ne pose pas un problème particulier”, indique-t-il.
De son côté, YvesThibault de Silguy estime que “ces mesures ne nous surprennent pas, d’autant que l’Algérie souhaite favoriser les entreprises et la production locale. Je dirai que c’est à nous de nous adapter et de répondre aux attentes de l’Algérie, plutôt que l’inverse, nous ne sommes pas là pour imposer notre idée, mais pour travailler la main dans la main, afin de trouver des solutions ensemble’’, divulgue-t-il.
Confrontée au risque d’un déficit budgétaire pour 2009 du fait de la chute des recettes d’exportation d’hydrocarbures et d’une croissance de la facture d’importation, l’Algérie a décidé de limiter au maximum ses importations. Ces mesures, jugées protectionnistes par nombre de représentants de sociétés étrangères présentes en Algérie, inquiètent particulièrement les entreprises françaises exerçant ou travaillant avec l’Algérie.
C’est notamment le cas de près de 40% des activités qui sont orientées vers l’Algérie. Enfin, notre gouvernement s’engage à ne produire aucune loi à caractère rétroactif, mais il entend privilégier la production locale au détriment de l’importation. La loi de Finances complémentaire doit permettre d’atteindre ces objectifs.
Y. Maouchi