AEP : encore des avaries dans le réseau sectoriel

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Il a suffi de quelques averses de pluie pour faire réapparaître l’habituelle avarie sur le réseau principal du captage de El Ansar Averkane, une avarie qui se produit au même endroit à proximité du village Illiten dans la commune de Saharidj et cela depuis plus de 4 ans et plusieurs années de suite.

A chaque panne, il est fait appel à une entreprise privée pour procéder aux réparations moyennant bien sûr rénumérations, et comme il s’agit d’une urgence (qui revient obstinément), ce réseau alimentant près de 80% de la population de la daïra de M’chedallah, l’opération de réparation se fait de gré à gré.

La détérioration à répétition sur ce réseau sectoriel d’AEP au même endroit est due nous apprend-on, au fait que la conduite est posée sur un terrain meuble sujet à un perpétuel mouvement, c’est ainsi qu’en plus de la rupture de l’alimentation en eau potable de la population qui dure des fois plusieurs jours, la facture des réparations s’allonge et se prolonge, une situation qui perdure depuis plusieurs années et qui ne semble déranger personne.

La question qui revient dans la bouche des citoyens est de savoir s’il n’y a aucun autre moyen de mettre définitivement fin à ces avaries ? Nos hydrauliciens et nos physiciens sont-ils à court d’initiatives ?

C’est un fait que ce réseau est réalisé en haute montagne, en terrain fort accidenté, sur lequel, on intervient en parallèle sur un projet de modernisation de la RN 30, tout en espérant qu’elle ne subira pas le même sort. L’avarie sur ce réseau d’AEP se produit toujours de la même façon nous explique un élu de la commune de Saharidj, par écartement des tuyaux de la conduite au niveau du point de scellement réalisé selon la technique mâle femelle, un écartement qui intervient au moindre mouvement ou glissement de terrain.

N’ayant pas été sur les lieux, nous ne pouvons avancer aucune hypothèse, mais toujours est-il, qu’il existe plusieurs techniques pour empêcher ces écartements, à commencer par un mur de soutènement ou à défaut des piliers qui serviront de supports à la conduite.

Les colons français ont réussi à capter cette source par un simple canal à ciel ouvert avec des ouvrages au niveau de plusieurs ravins grâce au système de piliers ; les ouvrages ressemblent de loin à de petits ponts aériens et grâce à cette canalisation sous forme de rigole, des milliers d’hectares de terre étaient irrigués dans les plaines de M’chedallah et de Chorfa à plus de 20 km en amont du point de captage (El Ansar Averkane) durant plus de 60 ans. Ces plaines on été transformées en Mitidja grâce au génie des ingénieurs français d’il y a plus d’un… siècle, qui ont ramené de l’eau par monts et vaux. A l’heure actuelle, même si le canal est en partie détérioré, tous les ouvrages sont encore debout, solidement ancrés sur les socles réalisés avec deux matériaux : la pierre et le ciment. Pour ceux qui l’ignorent, la tuyauterie utilisée sur l’actuel réseau d’AEP est importée… d’Italie, faut-il faire appel aux italiens pour nous réparer cette tenace avarie ?

On ne sais plus si “on” prend… eau de toutes parts” ou si “on” sèche carrément.

Soualah Oulaïd

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