Pour elle, “cet état de fait pourrait aboutir à des confrontations et des débordements regrettables”.
Pis encore, cette population, du moins les 10 comités de villages signataires du document, estiment que les “élus ne défendent que “leurs intérêts étroits”. “Le maire et son clan défendent leurs intérêts strictement personnels en optant pour une extension du chef-lieu (de la commune NDLR) vers la zone isolée du sud-ouest où se situent leurs terres et terrains qu’ils projettent de mettre en valeur au détriment de l’intérêt collectif de la commune”, peut-on lire en substance dans ledit document qui a été adressé, selon ses rédacteurs et comme cela est mentionné au bas du même écrit, aux hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République et le chef du gouvernement.
C’est dire que les villageois sont déterminés à aller jusqu’au bout pour destituer le maire et son exécutif. D’ailleurs, avons-nous appris auprès d’un représentant des comités de villages, une pétition circule actuellement au niveau de la commune afin d’appuyer la démarche de ces comités. “Je pense vous dire qu’on a rassemblé jusqu’ici près de 1 000 signature” a affirmé notre interlocuteur précisant en outre que la déclaration en notre possession concerne seulement les villages du versant Aït Arif-Zerrourda.
Un versant constitué de 13 villages. “Cela représente plus de la moitié de la population de Tirmitine” estime le même représentant. Il s’agit, en fait, des villages du même versant qui était descendu dans la rue il y a un peu plus de deux mois pour exiger la délocalisation d’un projet de construction d’un lycée.
Un projet dont on a d’ailleurs fait référence dans la déclaration qui nous a été donc remise hier. Pour les rédacteurs de celle-ci, le lieu choisi pour l’implantation de ce lycée pénalise 70 % des élèves.
Notons que le projet est actuellement gelé. Concernant toujours ce dossier qui ne semble pas avoir livré tous ses secrets, il est utile de rappeler également que sept villageois ont été condamnés à des peines de six mois à une année de prison suite aux fâcheux évènements qui ont secoué la localité de Tirmitine.
On apprend à ce titre que les sept personnes comparaîtront en appel jeudi prochain. Sur ce même sujet relatif à la gestion de “cette affaire”, le maire est accusé directement par les représentants des deux villages d’avoir joué “le rôle de policier” en envoyant les comités de ces villages.
En fait, pour ces derniers, et ce qui est plus grave encore, “le maire et son clan seraient derrière la manipulation de quelques jeunes qui ont causé quelques dégâts au siège de l’APC…” En somme, c’est un véritable réquisitoire qui a été dressé à travers ladite déclaration, à l’encontre du P/APC de Tirmitine et de son exécutif. Notons que cette APC est d’obédience FFS qui est selon, la déclaration à son troisième mandat à la tête de la commune.
M. O. B.