Des villages non desservis par le ramassage scolaire

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Selon M. Ibaliden, le premier magistrat de la commune, le ramassage scolaire ne concerne que les filles de certains villages : “Nous disposons de quatre bus qui desservent quatre villages”, souligne le maire.

“Tous les lycéens issus des autres villages se débrouillent comme ils peuvent pour rejoindre leur établissement scolaire”, nous indique-t-il. “Nous avons plusieurs centaines d’élèves scolarisés au niveau des différents lycées d’Akbou. Nous avons entrepris maintes démarches auprès de la Direction de l’éducation afin d’obtenir l’inscription d’un lycée pour notre commune mais nos demandes ont buté sur une fin de non-recevoir au motif que la carte scolaire ne nous permet pas d’ouvrir une telle structure”, se désole le P/APC qui ne manque pas de s’interroger sur l’opportunité d’ouverture de lycées dans des régions qui comptent infiniment moins d’élèves. “Croyez-moi, rejoindre son école à Akbou quand vous habitez Tighilt Makhlouf, Taslent ou Azzouna n’est pas de tout repos. C’est un parcours du combattant pour l’élève dont la scolarité s’en ressent fatalement et un fardeau pour les parents qui doivent débourser au moins 40 DA par enfant et par jour rien que pour le transport”, se désole M. Ouali, résident à Tighilt Makhlouf. “Ça m’arrive souvent de passer la nuit chez ma tante à Akbou quand je suis épuisée, mais ce n’est pas toutes les filles qui ont cette chance. Il y en a même qui habitent des hameaux enclavés non desservis par le transport public et font appel à un proche parent pour les accompagner chaque jour que Dieu fait”, témoigne une lycéenne du village Ighil. “Si l’Etat ne s’avise pas à installer tous les équipements publics indispensables à la fixation de la population dans la campagne, l’exode rural va continuer à vider nos villages qui se transformeront progressivement en lieux fantômes”, suppute un citoyen de Taslent.

N. Maouche

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