L’université de Béjaïa s’ouvre au financement privé à travers Cevital

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Ce n’est ni une projection lointaine ni une simple hypothèse mais une option bien concrète. Issad Rebrab, P-DG du groupe Cevital, annonce qu’il est prêt à doter dans l’immédiat l’université de Béjaïa d’une enveloppe de 6 millions DA pour la construction d’un “incubateur”, c’est-à-dire d’un centre de développement des compétences. Il s’est, en outre, montré ouvert à l’idée d’équiper tout ou une partie du futur Centre national de recherches en agronomie, retenu dans les projets de la DRSDT (Direction de la recherche scientifique et du développement technologique) dans le cadre d’une convention de partenariat avec l’université de Béjaia.

Le patron de Cevital s’exprimait à la tribune d’une journée d’étude Université de Béjaia-Groupe Cevital, organisee, hier, à l’auditorium du campus de Targa-Ouzemmour, un intitulé qui constitue un évènement en soi.

“Nous souhaitons réaliser un accord gagnant-gagnant avec l’université de Béjaïa dans le domaine de la recherche et du développement, nous nous intéressons par exemple au développement d’une huile non pas seulement sans cholestérol mais anti-cholestérol à base d’enzymes et à une variété de tomates à très fort rendement, des domaines où l’université peut nous accompagner avantageusement”, explique Issad Rebrab au Forum de Radio-Soummam, une émission qui sera diffusée demain à partir de 10h.

De son côté, le recteur de l’université de Béjaïa souhaite que le partenariat aille le plus loin possible. “Pourquoi ne pas créer par exemple une filière nouvelle avec des stages réguliers chez Cevital ?”, projette le Pr Djoudi Merabet. C’est un cap historique qui est ainsi atteint par l’université de Béjaïa dans son rapprochement avec les opérateurs privés et singulièrement avec le plus flamboyant d’entre eux, le groupe Cevital. Ce dernier, dont l’encadrement technique provient essentiellement de l’université de Béjaïa, finançait depuis quelques années des bourses de recherches aux profits de ses thésards tout en cultivant un mécénat en direction des majors de promotions.

La professionnalisation des diplômes de l’université de Béjaïa à travers un engagement de plus en plus poussé dans le système LMD l’amène ainsi naturellement au cap d’une implication directe des privés dans son devenir. D’autant que pour le patron de Cevital qui considère que “le savoir est la vraie richesse”, les chantiers en rapport avec la recherche scientifique ne manquent pas.

Grande distribution, expansion en amont de la fabrication d’huile, sucre, automobile, pétrochimie, sidérurgie, énergies nouvelles (Projet Desertec), agriculture, bâtiment Cevital veut brasser large et se hisser, dans le très court terme, au rang de premier exportateur national après Sonatrach avec un investissement de 4 milliards USD d’ici 2012.

M. Bessa

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