Le découpage administratif, qui a donné naissance à ces six communes, a été effectué sur un territoire étroit de cette daïra, ajouté à une extension rapide éffrenée à tel point qu’à l’heure actuelle, les constructions se rejoignent et se rapprochent où l’on retrouve en divers endroits des voisins proches mais dépendant chacun d’une commune différente.
A voir cette extension fulgurante du bâti, dans 15 ans maximum se produirait une fusion de villes qui gravitent autour du chef-lieu de la daïra, elles ne formeront qu’une seule ville unie, mais là, n’est pas le sujet qui nous intéresse dans l’immédiat mais plutôt, la saleté et la pollution que produisent ces décharges innombrables qui ne sont ni aménagées, ni encore moins contrôlées mis à part leur mise à feu les tranformant en de géants fumant une éternelle pipe, et c’est l’environnement qui reçoit un… sale coup.
D’autant plus que, plus le temps passe, plus cette anarchie prend de l’ampleur, les dégâts sur la santé publique aussi. N’est-il pas temps pour les pouvoirs publics locaux d’envisager l’aménagement d’une décharge publique commune en parallèle avec la création d’une entreprise intercommunale à l’image de Netcom de la capitale ? Ce qui faciliterait considérablement la gestion et la maîtrise de ces ordures ménagères et par ricochet, préserver l’environnent et le cadre de vie de la population grâce à la réduction des foyers d’épidémies que constituent la prolifération de ces décharges anarchiques. La création d’une entreprise intercommunale ne poserait pas de problème à notre avis, étant donné que le “patrimoine”, soit les moyens humains et matériels existent, il suffirait de regrouper les équipes des éboueurs de toutes les communes et le matériel affecté au ramassage d’ordures pour avoir une entreprise en bonne… santé, gérée par une seule direction qui aurait pour mission la collecte des ordures et leur traitement. La tâche serait facilitée aux responsables locaux qui n’auront qu’un seul interlocuteur sur ce volet.
Le temps presse, le volume quotidien des déchets ménagers à travers la daïra est effrayant, il suffirait de faire une virée dans les multiples endroits de déversement et pour voir de visu ces déchets qui offrent une vision cauchemardesque et pour comprendre aussi, que l’opération de “blanche Algérie” est une perte de temps et d’argent car elle n’a pratiquement servie à rien, sinon à consommer des enveloppes faramineuses sans grande contrepartie sauf à renforcer un populisme ravageur et qui n’a d’utilité que dans la tête de ses concepteurs.
Oulaïd Soualah