Regrettable annulation de la conférence de Tassadit Yacine

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L’évènement était de taille au Sila : Jean El-Mouhoub Amrouche présent dans une manifestation officielle à Alger ! En effet, son journal tenu de 1928 à 1962 présenté et édité par Tassadit Yacine est dans le stand des éditions Alpha. Vendu à 1 000 DA, prix de salon, il sera disponible dans les librairies dans une dizaine de jours, nous dira-t-on. La « fête » aurait été totale si la conférence que devait donner Tassadit Yacine pour présenter donc ce trésor inestimable, elle qui est venue de France spécialement pour cela, n’avait été, d’abord décalée avant d’être annulée tout simplement à la grande déception de tous ceux qui se sont déplacés pour rencontrer Tassadit Yacine Le comble, c’est que Tassadit Yacine, elle-même, a été la dernière à être informée, pour ne pas dire qu’elle ne l’a même pas été, puisque c’est sur les lieux (La salle El-Qods du Sila) qu’elle le saura. En effet, elle s’est présentée une bonne demi-heure à l’avance pour se retrouver devant un public qui ne savait plus ou en donner de la tête. Le programme remis à tous les visiteurs était clair, net et précis : « 14 heures : Rencontre avec Tassadit Yacine autour du Journal de Jean El-Mouhoub Amrouche à la Salle El-Qods ». Sur place, on chuchote qu’elle aura lieu après la rencontre avec Rachid Boudjedra, qui n’avait même pas commencé alors qu’elle devait être déjà finie. La raison ? Mme La ministre de la Culture tenait à présenter elle-même le dernier roman de Boudjedra… Finalement, ce vendredi 30 octobre 2009, Tassadit Yacine se contentera d’une vente-dédicaces au stade des éditions Alpha. Cette annulation est plus que regrettable pour plusieurs raisons : D’abord l’organisation et le déroulement du Sila semblait « parfaite », finalement. Ensuite, aucune information n’a circulé sur cette déprogrammation, d’ailleurs, le programme initial était toujours distribué à tous les visiteurs dont beaucoup d’entre-eux voulaient assister à la conférence de Tassadit Yacine. Et, surtout, si Jean El-Mouhoub Amrouche était, certes présent, le mérite ne revenait-il pas à Tassadit Yacine qui a travaillé sur son journal pendant de longues années ? En effet, il n’y a rien de plus facile que de lire un livre, mais, ce qui ne l’est pas, c’est de travailler sur un manuscrit de 1 000 pages pendant une bonne quainzaine d’années avant d’éditer ce livre. Et ça, Tassadit Yacine l’a fait !

Amastan S.

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