Les praticiens de la santé publique maintiennent la pression

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Le mois de novembre s’annonce celui de toutes les protestations. La situation socioprofessionnelle du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) n’a pas changé d’un iota et ce, nonobstant les promesses faites par le ministre de la Santé, de prendre en charge leurs revendications. Une chose qui n’est malheureusement pas faite sur le terrain.

Statut particulier, régime indemnitaire, conditions de travail, l’application de la carte sanitaire, accès au logement, sont entre autres les principales revendications du Snpsp.

Ce syndicat a opté pour un arrêt de travail de trois jours par semaine, reconductible durant un mois, à compter du 23 novembre prochain. S’exprimant hier, lors d’une conférence de presse tenue au niveau de son siège à Alger, le président du Snpsp, M. Lies Merabet a dénoncé l’absence de la culture de dialogue dans le cadre du ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière. “Nous sommes surpris de voir que le dialogue se fait dans d’autres secteurs, notamment l’éducation nationale et l’enseignement supérieur, alors que ce n’est pas le cas avec le ministère de la Santé”, a déploré le président du Snpsp.

L’orateur a soulevé un autre problème lié au week-end semi universel qui a suscité une situation “imbécile”, affirme encore la même source. Il dira à cet effet, qu’il faut réagir afin que les choses s’appliquent d’une manière uniforme. Il a cité l’exemple de l’Ouest du pays où le praticien, a le droit à un week-end complet, alors que celui de l’Est du pays bénéficie d’un jour et demi de repos.

Ce qui n’est pas le cas pour les praticiens d’Alger Centre qui ont droit à un seul jour de repos.

M. Merabet se dit convaincu que son syndicat a été leurré lorsqu’il a gelé son mouvement de protestation qui a duré 28 jours pour une simple raison : avoir cru aux promesses du ministre qui leur avait affirmé qu’il est prêt à régler leur problème.

“C’est vrai que le ministre affirme à chaque fois qu’il est prêt à négocier, mais à vrais dire c’est un discours creux qui n’a aucun prolongement concret sur le terrain”, fulmine-t-il. Sur ce dernier point, le président du Snpsp a précisé que le ministre tarde à respecter ses promesses.

Ce syndicat se dit néanmoins disposer à relancer le dialogue et la concertation si la tutelle leur présente des propositions concrètes. Selon lui, les pouvoirs publics ne montrent aucune prédisposition à nouer le dialogue social. Pour illustrer ses propos, le conférencier a expliqué qu’une demande de réunion sera déposée cette semaine du fait que celle déposée le 18 octobre dernier n’a eu aucun écho.

Il n’a pas caché sa déception, dans le même sens, vis à vis de l’instruction du premier ministre lié à l’application du régime indemnitaire sans effet rétroactif à partir de janvier 2008. “Cette instruction va à l’encontre de l’intérêt du citoyen algérien”, a-t-il tenu a affirmé. Sur un autre volet, M. Merabet a fait savoir que si le vaccin n’arrive pas aux enfants, cela incombe du ministère de la Santé, et non pas aux praticiens.

A rappeler, cette entité syndicale réclame la classification des chirurgiens-dentistes et les pharmaciens à l’échelle 15 au lieu de la 13 et les médecins généralistes à la 16 avec une gradation à 2 paliers. Toutefois, un conseil national extraordinaire sera convoqué pour évaluer est décider des suites à donner au mouvement de protestation.

Lemya Ouchenir

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